Au Paradis des Muses

 

« L’amour n’est jamais douloureux. »

(Un passager du Lourdes-Austerlitz)

 

Le parfum des muses 

Ils se connaissaient à peine. Tout juste avaient-ils échangé leurs premiers baisers qu’il se penchait déjà vers elle pour s’emplir de son odeur. Son flair s’approcha de son cou pour déceler ce si troublant mélange de parfum de femme, choisi comme on choisit avec soin une robe ou une parure, et de son odeur purement personnelle et animale. L’un servant à révéler l’autre de la plus belle des manières.

 

Bien sur les mots lui manquaient pour qualifier les subtiles nuances de l’arc en ciel de ses odeurs. Il y avait des couleurs de printemps et des reflets de feuillages sombres, des chants d’animaux nocturnes et des tintements de cristaux, des fins mets sucrés et des échos veloutés d’un manteau tombant sur un tapis épais. 

 

« Viens me sentir »

Son nez continua son exploration le long de sa joue, près de ses lèvres, sur son épaule puis à la limite de son aisselle. Il n’y avait aucune fausse note. Toute la symphonie de ses odeurs lui plaisait, éveillait ses sens, le mettait infiniment en appétit d’elle. Ils devisèrent un instant sur l’importance qu’ils devaient accorder au parfum de leurs amants, puis il lui indiqua comment s’imprégner de son odeur à son tour. « Viens me sentir », lui proposa t-il. Elle caressa doucement toute la longueur de son cou avec son nez en prenant le temps qu’il lui fallait pour récolter sa moisson de particules et de molécules odorantes. « Ensuite, prends ce vêtement et approche le de ton visage. » Elle prit une longue et profonde inspiration et plongea son visage à l’intérieur de sa veste.

 

A cet instant il sut qu’ils allaient vivre une passion sensuelle exceptionnelle. En reposant sa veste, ses yeux pétillaient. Elle le fixa en implorant un nouveau baiser.

  

 

 

© DGC 05 2008

Illustration Royo

 

Mar 6 mai 2008 7 commentaires
Ne nous laissse pas languir....
L'imperatrice - le 06/05/2008 à 08h38

Ma tendre Impératrice,
N'y vois aucune malice de ma part.
Accorde moi un peu de temps pour trouver quelques pauvres mots à mettre sur ces moments  aussi sublimes qu'indicibles...
Anonyme
juste un mot me viens .. sens à ton elle:) euh enfin sensationel
morganedesfees - le 06/05/2008 à 10h04

Yes Morgane !
Sensation'hell !
Anonyme
Tes maitresses-muses implorant la suite en coeur, sur un meme espace, connaissant l'existence des autres et se rejouissant des tes nouvelles rencontres sensuelles... je pense a tout ca et je me dis que c'est vraiment une situation unique.
Faire tenir un edifice aussi habituellement fragile avec autant de simplicite, meme si j'en fait partie, me laisse ebahie.
A toi! l'homme unique!  
(mon mot de passe est 69N ahahah je ris toute seule)
Laure - le 06/05/2008 à 11h13

Phénomène troublant en effet, chère Laure, tu as le talent de le remarquer.

Si troublant qu'il me parait irréel. Il prouve pourtant que vous êtes quelques-unes capables de cette grandeur d'âme. Ce savoir-aimer qui ne souhaite que le plaisir et la joie de l'autre est une qualité rare.
Je ne te dirai jamais assez à toi et à tes soeurs-muses que vous êtes infiniment précieuses à mon coeur, pour cette raison là et quelques autres.

PS 1 : merci, ok, mais je fais quoi avec ton password ?
PS 2 : je dirais plutot amantes que maitresses : http://au-paradis-des-muses.over-blog.com/article-7219295.html

Anonyme
J'aime beaucoup cette réflexion de Laure. La plus belle preuve d'amour ce me semble, c'est d'aimer l'autre (même) lorsqu'il est avec un(e) autre. Un dans le grand un, en somme.
H2.0 - le 06/05/2008 à 13h38

Oui H2.0, j'ajouterai qu'aimer c'est aussi rendre libre...

Anonyme
Pendant des mois j'ai refusé le titre de "muses"
parce que pour moi c'était synonyme "il s'amuse"
Puis un jour quelqu'un m'a dit que je ne pouvais pas
renier, renoncer et rejetter en toute logique ce titre là

Et je me suis rendue compte en effet
que nous sommes nombreuse à l'aimer
et que chacune apporte ou a donné
un moment magique, unique et enchanté

Chacune représente une saveur
un sourire, une inspiration une douceur
Ce paradis des muses est un repaire
de femmes qui ont su lui plaire

Multi-sourires - le 06/05/2008 à 19h10

Chère Multi,
Au Paradis des muses, nulle doute que l'on s'amuse.

Y entrent celles qui le veulent, personne n'est contraint
C'est un jardin de fleurs cultivé avec soin
Les abeilles y butinent et y jouent tout le jour
Vous êtes les gardiennes du temple de mes amours

Anonyme
(juste une parenthse pour ton PS1, le mot de passe est la cle aleatoire que demande ton blog pour valider le commentaire et il y a des hasards troublants parfois - tu me croiras ou non mais le mot de passe pour ce message est GHM = J'aime)
Le hasard s'arrange pour que les muses ...
Pour le PS2 : je sais, je fais expres parce que les muses doivent savoir piquer aussi.
Laure - le 07/05/2008 à 13h07

Laure,
- Troublants hasards, en effet... ce sont les clins d'oeil du destin !
- Savoir piquer ne fait pas partie de la charte des Impératrices, mais ton propos était plutôt pertinent, s'agissant d'une  professeure ( on dit professeuse ?) d'école.

Baisers supersoniques...
Anonyme
Le baiser supersonique n'a pas ralenti avant de me toucher... il m'a reveillee en sursaut!
Laure - le 10/05/2008 à 03h35

C'était son but : te cueillir au saut du lit !
Anonyme