Au Paradis des Muses


 

Les femmes courent après les fous ; elles fuient les sages comme des animaux venimeux.

(Didier Erasme : Eloge de la Folie)

 

 

 
Viens, toi ma si troublante, je sais maintenant que je vais te revoir. Tu n’imagines pas comme je suis heureux. Viens, je n’en peux plus de t’attendre. J’ai tant rêvé de ce moment. Viens, allons ensemble nous enivrer au frôlement de nos êtres. Découvrons la magie des âmes sœurs, des moments interdits, des fruits du paradis perdu et des instants volés.

 

Viens je t’attends. Mille choses en toi m’appellent et me ressemblent. Toi ma jumelle, ma belle, mon étincelle, tu es de celles que l’on n’ose pas espérer. Les rencontres comme la notre n’arrivent jamais, nous avait on dit. Mais tout a conspiré pour que nous soyons rassemblés.

 

Viens, je te veux. Viens, je veux te sentir encore, te sentir près de moi, sentir que tu te blottis contre moi, t’embrasser enfin, te tenir, te caresser, t’embraser pour de bon. Nous allons nous offrir le cadeau le plus sublime et le plus rare, le plus précieux et le plus langoureux. Nous allons nous donner l’un à l’autre nos corps et nos âmes.

 

Viens, je veux ta peau. Viens et consumons nos vies, commettons l’irréparable, l’inénarrable, abusons, même si ce n’est qu’une seule fois, de notre liberté. Franchissons les abîmes, explorons nos rêves d’enfants et nos rêves de grands, même quelques heures seulement.

 

Viens, mon amour clandestine, mon ensorcelante, ma vibrante amante, avouons nous l’inavouable. Allons vivre, allons dévorer ce jour de fête absolue qu’il nous sera impossible d’oublier. Nous emporterons cette journée parfaite comme un précieux trésor. Elle restera gravée dans nos cœurs jusqu’aux instants ultimes de nos vies.

 

 

© DGC 05 2008

Illustration : Coll. pers « Ceci n’est pas une publicité pour le piment d’Espelette »

 

Mer 14 mai 2008 5 commentaires
Voilà une Muse qui fait bien son "travail", il y a quelque chose de changé dans vos mots...
H2.0 - le 14/05/2008 à 15h34

Chère H2.0 vous êtes très observatrice...
Quelque chose a changé en effet. Mais quoi ?
Vous n'êtes pas la seule à m'avoir fait cette remarque.

Anonyme
La tentation à l'état pur avec, comme cerise sur le gâteau, de quoi pimenter n'importe quelle envie. D'après tes dires, ça à l'air d'être une recette à délices... A essayer sans modération...? ;)
Bises
Papillon
Papillon - le 14/05/2008 à 18h12

Oui, Papillon, une histoire de délices !
Ce qui me fait le plus rire c'est que ce chocolat pimenté que j'aime beaucoup par ailleurs n'a rien à voir avec l'événement. C'était juste une illustration.
En vrai on a mangé des fraises... C'était très érotique aussi.
Anonyme
Je l'ai essayé ce chocolat, au piment, rouge, il laisse sur la langue, un je ne sais quoi, de troublant, quelque chose qu'on devine sans savoir, sans pouvoir, trouver les mots, alors on laisse filer, l'impression, juste comme ça, un plaisir, subtile.
Bougrenette - le 14/05/2008 à 21h04

Oh ! La gourmande Grenouille...
Oui, terrible ce chocolat. Vraiment spécial et subtile comme tu dis si bien.
Et les fraises, tu les aimes ? Avec de la chantilly ? Encore chaudes juste cueillies du jardin ?

Il va falloir préparer un article argumenté sur les nourritures érotiques je crois...

Anonyme
C'est difficile à dire. Quand je vous lis, je crois reconnaître une chose que je n'ai pourtant jamais vécue : la passion. Mais je peux me tromper, en la matière je suis loin d'être une experte !
H2.0 - le 15/05/2008 à 08h45

La passion, dites-vous ? C'est un euphémisme.
Mais c'est surtout l'élan qu'elle procure que vous percevez à travers mes mots.
Rarement l'écriture n'a été autant associée à la sensualité pour moi...
Anonyme
Eh bien... "Pourvu que cela dure" ! ;)
H2.0 - le 19/05/2008 à 11h31
Si les vents le veulent... et que les anges s'arrangent !
Anonyme