Au Paradis des Muses
« Nous nous mourons d’amour si nous n’en pouvons vivre.»
John Donne Trente poèmes.
Au solstice de juin nos quatre douces mains
Ont pris les chemins de
Traverse
Continents en dérive, corps en apesanteur
J’ai eu un peu peur qu’on
S’inverse
Parcours en diagonale, nos messages, nos promesses
Escales et décalages
Horaires
A la troisième saison les oiseaux migrateurs
Ont préparé ton nid
D’ivresse
Les heures rallongées et nos joies mélangées
Jusqu’à revoir tes yeux
D’altesse
Ta bouche s’est approchée à la manière timide
De celles qui attendent une
Caresse
A l’heure où d’autres spéculent nous distribuons nos cartes
Du jeu des cinq sens
Joker
Nous sommes loin des disgrâces des sentiers encombrés
Des jeux de société
Fadaises
Oscillations violentes et langue maternelle
Tes doléances à mon
Oreille
Ton prince serviteur en matière de supplices
Ne peut que se réjouir
J’acquiesce
Partager nos destins te découvrir sans fin
M’abreuver à ta source
Secrète
A l’éveil de nos rêves, tes doigts déjà brulants
Et ta faille qui m’appelle
Charnelle
A la porte des temples nos serments innocents
Et nos gestes équivoques
Blasphèmes
Dans les ombres des ruelles s’envolent les souvenirs
Des amants insolents
Fidèles
© DGC 07 2008
Illustration : Coll. pers « Indecent Proposals 36 »
Chère Bougrenette
C'est une excellente idée de lire un poème à l'envers pour se rendre compte de son rythme... et puis ça peut donner de nouvelles idées !
Le lire à voix haute, c'est un grand honneur : j'ai toujours rêvé qu'on chante un jour mes textes... Je n'ai pas encore osé les envoyer à un(e) interprète que j'apprécie. Je le ferai surement quand je me sentirai prêt à ça.
Bisous