Au Paradis des Muses

 

 

Les femmes sont comme le suspense.

Plus elles éveillent l'imagination, plus elles suscitent d'émotions.

(Alfred Hitchcock)

 

 

C’est sur un air remixé de Serge Gainsbourg qu’elle se trouvait à genoux à même le sol avec la bouche remplie de mon sexe tendu.

Elle avait eu très envie de me donner du plaisir de cette manière, malgré la relative inconvenance que cela représentait. Mais ce soir là il nous semblait bien que tout était permis, au moins tacitement. D’autres s’étaient donnés en spectacle des heures durant à enchainer les séances de fouettages et de coïts sans fin.

Le peu de pudeur qui nous restait nous conduisit à nous asseoir dans un endroit relativement discret. Il fallut un petit moment pour que les premiers convives remarquent nos actes. Je me souviens du regard croisé d’une dame à chapeau particulièrement élégante, qui s’amusait avec retenue à observer le trouble sur mon visage. Un peu plus tard des hommes se sont approchés, tour à tour, parfois très près pour regarder cette longue et délicieuse fellation que mon adorable cavalière me prodiguait avec une gourmandise infinie.

Ma position assise me permettait de profiter de tous les spectacles que les invités se donnaient les uns aux autres. A quelques pas, une soumise aux attributs félins se roulait ostensiblement aux pieds de son maître. Plus loin une geisha-manga archi-sophistiquée buvait en observant une session de shibari. Des couples, plus extravagants encore, échangeaient leurs impressions en visionnant des vidéos SM. Près des platines du DJ, des photographes faisaient poser des filles outrageusement cambrées sur leurs talons en compagnie d’un policier de latex équipé d’une matraque. Sous la voute, le choc des claquements de mains sur un postérieur parvenaient jusqu’à nous par intermittence. Partout où mes yeux s’égaraient la sensualité extrême s’exprimait dans une atmosphère mélangée de provocation décadente et de respect libertin, de créativité pure et de folie érotique. Ma queue douloureuse de plaisir subissait les assauts experts des caresses diaboliques et amoureuses de ma sœur de débauche.

C’est un peu plus tard dans la soirée, en nous retrouvant seuls à seuls, le système nerveux saturé d’émotions aussi ambigües qu’aphrodisiaques, que nous allions faire l’amour pour la première fois.


 

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© DGC 07 2010

Illustration : photo JPF»

Mer 7 jui 2010 2 commentaires

Une nuit aux reflets rouges ?
j'y vois plutôt du pourpre
Un étrange et sensuel gouffre
aux odeurs de strupre et de souffre ;-)

 

Une louve - le 08/07/2010 à 17h11


Cette nuit était rouge parce qu'elle était chaude, sensuelle et stimulante.

Elle était pourpre parce qu'elle était aussi habitée de nombreux mystères.

D'autres nuits suivront, d'autres couleurs aussi...

Anonyme

Nuit pourpre ou violacée, mmm ?

Beau choix de mots pour donner à voir ces émotions.

petite française - le 18/07/2010 à 14h32

 

Violacée... ça me fait penser à un truc justement

Merci de ta visite, et bon été, PF

Anonyme