Au Paradis des Muses
Y a pas plus de honte A se refuser, Ni plus de mérite Qu'à se faire baiser.
Georges Brassens, Chansonnette à celle qui reste pucelle
C’était une belle femme de trente-cinq ans aux grands yeux clairs et à la chevelure solaire.
Son parcours et ses voyages dénotaient une grande intelligence et une certaine confiance en elle malgré son comportement réservé.
Lorsque nos regards se sont croisés, nous avons éprouvé le désir de faire connaissance.
Le matin suivant, le hasard a voulu qu’on se retrouve à l’heure où j’allais humer le bord de la rivière. Elle accepta de m’accompagner. Intrigué par sa réserve, j’interrogeais ses rêves. Je lui parlais des miens.
Le soir suivant, à l’heure ou tous nos amis se regroupaient devant les écrans de la finale de la coupe du monde de football, nous avons préféré nous allonger sous les étoiles et nous effleurer parce qu’il nous semblait que nos peaux étaient faites pour se caresser sensuellement. Nos esprits se rencontraient et nos âmes s’apprivoisaient. Allions nous passer la nuit ensemble ? Bien sur elle le voulait…
Prolongations… puis l’Espagne a gagné. Nous avons bu un verre de l’amitié avec nos amis amateurs de ballon rond. Mais bien vite nous les avons abandonnés.
Au creux de notre nid d’amour, elle m’avoua qu’elle n’avait jamais connu un homme en elle, qu’elle était encore vierge. Et qu’elle voulait que ce soit moi.
Sidéré par tant d’honneur, j’explorais avec méthode les motivations de son cœur et ceux de sa raison. Elle me faisait confiance et me fis un devoir d’accepter. Conscient de ma chance et réalisant que je n’avais jamais connu un tel moment.
Elle s’offrit à moi avec tant de pudeur que j’en fus bouleversé. Son corps avait la douceur d’une fée. Elle était si timide qu’elle n’avait presque pas d’odeur.
Elle dormit nue contre ma chaleur tout au long de la nuit.
Au réveil ses ailes avaient commencé à se défroisser.
Et je crois bien qu’elle va apprendre à voler.
© DGC 07 2010
Illustration Film "Gainsbourg vie héroïque"
Oui cher Anis,
Il y a de longues années que cette petite philosophie intitulait mon premier blog.
Elle n'a jamais cessé d'être vraie pour moi. Elle m'a fait vivre mille moments magiques parce que je suis resté éveillé à ces instants spéciaux où deux âmes se frôlent la première fois, puis s'entrechoquent pour créer quelquefois le plus fantastique des feux d'artifices (puisque c'est la saison).
Et je ne connais rien de meilleur à vivre ici bas.
Alors le foot... évidemment, on s'en branle !
Tiens... vos nuits se suivent et ne se ressemblent pas. Quelle chance !
B
Une chance que je mesure pleinement, chère PF,
et quelques personnes de mon entourrage se/me demandent comment une telle chose peut m'arriver, à moi justement.
Je préfère te laisser imaginer une réponse à ça...
et te souhaite de belles nuits insolites
en te lisant j'ai eu un sourire qui s'est illuminé
en me disant que toutes tes muses t'avaient donné
une "virginité" que tu as accepté avec douceur
car tu transpire la confiance et ça.. c'est du bonheur !
Je suis maintenant conscient
que j'inspire souvent cette confiance,
parfois excessive à mes yeux,
et je fais bien attention à ne jamais la décevoir,
telle est ma modeste confidence
Il ne pouvait y avoir un texte plus aproprié pour resumer le titre de ce blog "tout commence par une rencontre".
Ce moment juste beau, ou deux êtres ouvrent une porte...
C'est alors que tout est différent.
Personnellement, je préfère de loin cette façon de fêter la Copa del Mundo.