Au Paradis des Muses
« L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin. »
(Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu)
Puisque nos volages séances se doivent d’être insolites
Je n’envisage plus tout à fait mon quotidien sur le même rythme
Quand le matin après la douche, dans le miroir je m’examine
Je ne pense plus aux mêmes choses, pour nos rencontres j’anticipe
Lorsque je cours, quand je transpire, quand j’assouplis mon entrejambe
C’est autre chose que ma santé qui mobilise mon attention
Je m’imagine nonchalamment que c’est pour être performant
Dans les postures audacieuses que nous expérimenterons
Dans la semaine si par hasard une coquine me tend un piège
Sans hésiter je la laisse croire qu’elle me procure un privilège
En vérité cette occasion d’entraînement à la luxure
Offre à mes reins une séance de musculation sur mesure
Quand je voyage et me retrouve à proximité d’une belle
Pour qu’elle me livre ses secrets je lie furtivement connaissance
Pour voir briller ses yeux surpris, je lui parle avec indécence
Mais c’est bien toi que j’imagine en susurrant mes mots près d’elle
Quand une douce, une gourgandine, une ex, ou une tendre copine
S’approche de moi d’un air complice en espérant un coup de pine
Je me réjouis de profiter de ses désirs de tendresse
Car nos ébats j’en suis certain raffinent encore mon adresse
Toi l’espiègle tu m’as conquis, en franchissant mes interdits
Nos rencontres exceptionnelles engendrent de célestes folies
Nos rendez-vous se veulent charnels mais nos caprices nous compromettent
Nous partagerons encore longtemps nos émotions de contrebande
DGC 05 2007
Illustration Manara
"L'exercice fait le maître" ou le culte du corps pour l'éveil des sens interdits...Tes derniers textes sentent bon comme un retour aux sources d'un amour inconditionnel et pourtant libre...
Baisers tendres...
Merci charmante Passante, enchanté que mes derniers mots fassent écho en toi. Ce n'est pourtant pas un come back... juste une petite transition d'un Paradis à l'autre. Celui-ci se voudrait encore un peu plus libre et un peu plus audacieux... l'exercice fera t-il grandir son disciple ?
Quant à l'amour inconditionnel, je te répondrais qu'il ne se conjuguera plus jamais au singulier.
C'est sans doute la condition de sa liberté.
Bisous cambrés sur tes cambrures...
Amour de contrebande / Amour, deux, contre, bande.
Bel aphorisme, que dis je : merveille truculente.
Y a des matins comme ça !!!
Merci pour la visite et retour du compliment
t'as le bonjour de ZORG
tendres pensées