Au Paradis des Muses

  « L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin. » (Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu)       Puisque nos volages séances se doivent d’être insolites Je n’envisage plus tout à fait mon quotidien sur le même rythme Quand le matin après la douche, dans le miroir je m’examine Je ne pense plus aux mêmes choses, pour nos rencontres j’anticipe   Lorsque je cours, quand je transpire, quand j’assouplis mon entrejambe C’est autre chose que ma santé qui mobilise mon attention Je m’imagine nonchalamment que c’est pour être performant Dans les postures audacieuses que nous expérimenterons   Dans la semaine si par hasard une coquine me tend un piège Sans hésiter je la laisse croire qu’elle me procure un privilège En vérité cette occasion d’entraînement à la luxure Offre à mes reins une séance de musculation sur mesure   Quand je voyage et me retrouve à proximité d’une belle Pour qu’elle me livre ses secrets je lie furtivement connaissance Pour voir briller ses yeux surpris, je lui parle avec indécence Mais c’est bien toi que j’imagine en susurrant mes mots près d’elle   Quand une douce, une gourgandine, une ex, ou une tendre copine S’approche de moi d’un air complice en espérant un coup de pine Je me réjouis de profiter de ses désirs de tendresse Car nos ébats j’en suis certain raffinent encore mon adresse   Toi l’espiègle tu m’as conquis, en franchissant mes interdits Nos rencontres exceptionnelles engendrent de célestes folies Nos rendez-vous se veulent charnels mais nos caprices nous compromettent Nous partagerons encore longtemps nos émotions de contrebande

 

 

        DGC 05 2007

Illustration Manara

Mer 30 mai 2007 11 commentaires
simplement superbe... merci de ce moment ..
tendres pensées
morganedesfees - le 30/05/2007 à 21h50
Merci petite fée... je fais ce que je peux !
E L - le 31/05/2007 à 01h06

"L'exercice fait le maître" ou le culte du corps pour l'éveil des sens interdits...Tes derniers textes sentent bon comme un retour aux sources d'un amour inconditionnel et pourtant libre...


Baisers tendres...

Une Passante - le 02/06/2007 à 12h10

 Merci charmante Passante, enchanté que mes derniers mots fassent écho en toi. Ce n'est pourtant pas un come back... juste une petite transition d'un Paradis à l'autre. Celui-ci se voudrait encore un peu plus libre et un peu plus audacieux... l'exercice fera t-il grandir son disciple ?

E L - le 02/06/2007 à 15h41
En tout cas, il fait s'assouplir le disciple pour éviter tout cla(que)age malheureux...c'est déjà ca de gagner!
Une Passante - le 02/06/2007 à 18h02
Aimable Passante : "retour aux sources d'un amour inconditionnel et pourtant libre", dis-tu. J'aurais du répondre d'abord à ça. Il ne s'agit pas tout à fait de ce que tu crois. S'il y a retour aux sources, c'est à celles de l'écriture rimée-rythmée. Au risque de démystifier ce que je fais, ce texte n'est pas tout à fait nouveau, mais j'ai tenté de l'améliorer.  Cent fois sur le métier, tu recommenceras... Je procède souvent ainsi parce que je sais qu'un texte peut s'affiner magnifiquement avec du temps et du travail.
Quant à l'amour inconditionnel, je te répondrais qu'il ne se conjuguera plus jamais au singulier.
C'est sans doute la condition de sa liberté.
E L - le 04/06/2007 à 15h47
Ton amour pour l'écriture va de paire avec celui pour les femmes et vice (!) versa... Ta liberté poétique avec la sensuelle... C'est de cela dont je parlais et de ce style "cambré" qui m'a fait venir sur ton premier paradis il y a quelques mois avant qu'il disparaisse - Kate mise à part puisqu'il ne s'agit pas là de poésie. C'est donc avec ce plaisir des yeux et des neurones que je viens te lire ici.... une sorte de masturbation intellectuelle en somme grâce à tes amours plurielles et ta main d'oeuvre
Une Passante - le 09/06/2007 à 12h09
> Passante > Oh ! Je vais finir par rougir devant tant de mots si gentils...  Comment ne pas écrire des choses magnifiques lorsque je suis charmé par les envoûtants délices d'une muse ? Il y a bien un rapport extrêmement étroit entre mes mots et mes émois. Vice versa et  "vissé vers ça", le cercle vicieux devient pour ma plume un cercle vertueux.
Bisous cambrés sur tes cambrures...
E L - le 10/06/2007 à 01h27

Amour de contrebande / Amour, deux, contre, bande.


Bel aphorisme, que dis je : merveille truculente.


Y a des matins comme ça !!!


Merci pour la visite et retour du compliment


t'as le bonjour de ZORG

ZORG - le 05/07/2007 à 10h06
Charmants vos entraînements à la performance...
noir intense 35 - le 10/07/2007 à 10h44