Au Paradis des Muses
									 
 
Tu me regagnes ainsi, avait-elle demandé 
En pleine obscurité tu seras mon escorte 
Dans ma chambre assombrie tu viendras me trouver. 
Sans frapper il avait entrouvert la porte 
Sans émettre un seul mot il s’était avancé 
Il aimait qu’elle énonce ses caprices de la sorte. 
 
Il sentit son parfum s’approchant derrière elle 
Délaça dans son dos quatre lacets de soie 
Fit tomber sur le sol quelques grammes de dentelle. 
Pour la faire succomber, il agit comme un roi 
L’épiderme sensible, les contours de la belle 
Caressés de ses mains, parcourus de ses doigts. 
 
Il descend sur ses reins, il l’explore de sa bouche 
Il éveille subtilement un à un tous ses sens 
Par ses mots il l’enveloppe, il affirme sa présence. 
Il l’effleure de son nez, il la frôle, il la couche 
Elle sent qu’il la respire, elle veut encore frémir 
Il espère ressentir combien elle peut s’ouvrir.
 
En ce jour réservé à son initiation 
Sans lumière, elle déguise ses premières émotions. 
Il prolonge l’exercice et distille ses effets 
aussi loin qu’elle résiste, il cultive la lenteur. 
Elle supplie pour que cesse le volcan dans son cœur 
L’infernal tourment a déjà trop duré. 
 
Défaillante et brûlante, elle retient une larme. 
Je t'en prie lui dit-elle, je suis prête maintenant. 
Elle se courbe exténuée par l’envie qui la tend. 
Explosive et offerte, elle déclenche l’alarme. 
Un voile dans la voix elle formule son vœu 
Maintenant mon amour, encule-moi, je le veux. 
 
 
 
			 
© DGC
illustration : Sorayama
				Dim  3 jun 2007
				
											5 commentaires									
			
		
					Ce fut un laçage et un 'dé laçage' savoureux entreprit avec methode et sensualité...				
				
											L  - le 19/06/2007 à 20h18
									
			
					Chère L. je ne me lasse pas de vos remarques...				
				
											E L  - le 20/06/2007 à 00h54
									
			
					Vos envies sont les miennes...				
				
											noir intense 35  - le 10/07/2007 à 10h37
									
			> Noir Intense >
Une chambre noire pour Noir Intense...
comme un espoir, une évidence,
laisse-toi choir, je mène la danse.
											E L  - le 10/07/2007 à 11h35
									
			
					Descendre à la bougie dans les entrailles de la bête, souffler délicatement sur un volume plein de poussière, l'ouvrir et ... Quand la chute en une phrase simplement tournée ouvre sur un imaginaire sans fin.				
				
											gicerilla  - le 01/06/2009 à 11h13
									
			
						
  Gicerilla, n'ayez crainte, "j'y serai là" aussi...
Mille mercis pour vos appréciations élogieuses.
N'hésitez pas à feuilleter le grimoire de ma mémoire, il ne contient que les reflets de mes rencontres les plus belles.
Et que ces mots vous portent loin dans vos rêves, je serai encore longtemps le plus heureux des hommes !
					Mille mercis pour vos appréciations élogieuses.
N'hésitez pas à feuilleter le grimoire de ma mémoire, il ne contient que les reflets de mes rencontres les plus belles.
Et que ces mots vous portent loin dans vos rêves, je serai encore longtemps le plus heureux des hommes !
						Anonyme