Au Paradis des Muses

« Parler c'est comme baiser. C'est obscène et beau. » Morgan Sportès, Solitudes     L’image qu’ils s’offraient Déjà dans leurs premiers regards, leurs retrouvailles en forme d’adieux promettaient d’être intenses. Ils avaient du retenir un peu leurs gestes parce qu’ils étaient accompagnés de deux amies et qu’ils s’étaient rendus dans un bistro. Mais sitôt qu’ils en avaient l’occasion, ils s’exprimaient leurs désirs par des petits gestes ou des caresses discrètes que leurs amies faisaient semblant de ne pas remarquer. Dans la rue ils se tenaient à la manière des amoureux et ils s’arrêtaient pour s’embrasser furtivement à plusieurs reprises tout en prenant garde de ne pas impatienter leurs amies. Quand ils eurent quitté le café, il leur restait encore un petit voyage à effectuer pour rejoindre le nid douillet où ils avaient prévu de s’ébattre et de passer la nuit ensemble. Malgré la proximité d’une voyageuse, dans le wagon, leurs mains s’enhardissaient et leurs baisers se faisaient de plus en plus longs et langoureux. Sous les tunnels, ils se plurent à observer leurs reflets dans les vitres comme le font les enfants. Ils prirent même la pose en se donnant en spectacle à eux-mêmes, mélangeant leurs langues de façon obscène et provocante, se réjouissant de l’image qu’ils s’offraient, prenant la mesure de ce qu’ils étaient en train de vivre, peut-être pour la toute dernière fois. Le plaisir fou d’être ensemble Car elle devait partir au loin dès le lendemain, et pour une très longue durée. Cette soirée là allait être une soirée particulière, une soirée d’au revoir, une ultime nuit d’amour, mi joyeuse, mi triste, partagés qu’ils seraient entre le plaisir fou d’être ensembles et la tristesse de devoir se quitter si longtemps après tous ce qu’ils avaient vécu. Mais ils n’y pensaient pas trop, préférant s’amuser de l’instant, à se surprendre et à s’agacer, comme pour mieux se préparer à cette nuit d’amour qu’ils savaient déjà inoubliable. Pièce à conviction Changement de quai, des escaliers, encore un bus pour arriver à destination. L’attente dans la bruine pour enfin se reposer à l’arrière du véhicule à moitié vide. Saisie d’impatience, elle se tortilla légèrement sur son siège et fit glisser le long de ses longues  jambes les quelques grammes de dentelle qui sous sa jupe empêchaient encore son amant du jour d’accéder aux trésors son sexe, puis elle lui fourra joyeusement dans la poche - pièce à conviction particulièrement convaincante -. Il la félicita en lui rappelant qu’il adorait son audace et qu’il la trouvait très excitante quand elle prenait ce genre d’initiatives. Alors elle s’intéressa à la boucle de sa ceinture et aux boutons de son jean pour y enfoncer une main impatiente et curieuse. Elle enroula ses couilles en douceur, saisit sa bite tendue et massa doucement son gland à travers le fin tissu de son slip, tandis qu’il retroussait sa jupe pour toucher l’incandescente douceur de son entrecuisse entrouverte. Les passagers peu nombreux ne prêtaient pas plus d’attention à leur lubrique gymnastique que le chauffeur rivé sur son itinéraire. Elle gouta d’abord du bout des doigts les sécrétions de son méat gonflé, celles là même qu’elle avait souvent appréciées de sa langue jamais rassasiée, lui sourit avec son doigt dans la bouche, et sentit qu’il lui enfonçait un deuxième doigt dans le con pour l’encourager. Elle pencha alors son visage vers l’ouverture de son pantalon pour le prendre voluptueusement dans sa bouche. La nuit promettait d’être étoilée.       © DGC 11 2007 Illustration Bilal   
Mar 4 déc 2007 5 commentaires

AH !!! Les trains...


Ton histoire de bon matin réveille en moi mes envies... Comme j'aimerai partir dans ce genre de voyage...


Demain, je prends le train... Peut-être que(ue)....

Fée d'Hiver - le 05/12/2007 à 10h18
Les TGV, les Thalys, les trains corail, les bus, les métros, les TER, les taxis, les monospaces, les jets, les Airbus, les voiliers, les péniches...
Transports en commun, transports des sens !


Il y a quelque chose de profondément érotique dans le voyage. C'est fou comme la vitesse, le grondement des moteurs, les glissements de l'air, l'intimité d'une cabine, ou au contraire la proximité d'un grand nombre d'individus transporté avec nous peuvent nous troubler.
A moins que tout cela ne soit simplement du qu'à celui ou celle qui  tient notre main dans ces moments là...


Qu'en penses tu, toi qui a des ailes ?
Anonyme
Vite, prends-moi la main et transporte moi sur l'archipel, là où tout devient possible !
kti - le 05/12/2007 à 16h08

Kti, je ferai mille voyages à tes côtés...
 
Anonyme
Moi je préfère le vent dans les arbres
les forêts ne me laissent pas de marbre
Mais je peux comprendre qu'une rousse
Te donne envie de folles secousses

Tendrement à toi et baisers doux, tout doux
Multi-sourires
Multi-sourires - le 05/12/2007 à 19h28

Des rousses, des vénitiennes, des louves... affirmatif
sur la lande ? No comment !

des blondes, des brunes, Humm... qu'elles sont douces !
dans les berlines ?
no comment !

des bombes, des poufs... oh quelles secousses !
si je bande ?
no comment !
Anonyme

Mouvoir pour émouvoir.


Erotiser pour mémoriser.


Ce souvenir s\\\'emporte comme le mouchoir parfumé d\\\'un être aimé.


Je ne pouvais rêver plus beau départ (dans ma vie).

Flore - le 06/12/2007 à 04h39

Il y a ainsi quelques carrefours dans nos vies où tout prend un relief particulier,
des heures sacrées qui resteront gravées...
C'est un cadeau de nos destins.

Anonyme

Telle ma passion pour les moments d'amour de Jill Bioskop & Nikopol... ce voyage en train sous l'égide d'éros vaut le détour ;)

Jill - le 25/09/2010 à 21h09

Oui Jill, merci de votre visite et de vos détours dans le labyrinthe de mon Paradis !

Ce voyage mena la Belle Rousse dans une immense boucle autour du monde et nous permit de nous retrouver près d'un an après dans des conditions presque identiques, et bien sur tout aussi inoubliables !


Anonyme