Au Paradis des Muses
La tentation d’une belle femme peut causer votre perte - si vous avez de la chance. (Groucho Marx)
Ce lundi là dans le TGV j'étais sur la plateforme avec mon téléphone à l'oreille. Une coquine me racontait je ne sais plus quoi de passionnant quand une très belle brune très provocante s'est mise à tourner autour de moi.
Elle portait des bottes à talons, une robe assez simple mais parfaitement taillée pour son corps. Echancrée, décolletée, indécente à mort. Ses épaules délicates étaient totalement exhibées. Son dos (très découvert aussi) laissait voir un très joli soutien gorge de dentelles noires. Elle avait de longs cheveux bruns raides, portait des lunettes d’un style recherché et moderne. Elle avait une certaine élégance.
Je l'avais aperçu depuis ma place avant le coup de fil. Je pensais qu'elle n'avait pas trouvé de place. Ou qu'elle attendait pour les toilettes. Mais je me suis aperçu qu’il n'y avait pas de WC de ce côté là du wagon. Je n’avais pas encore compris qu'elle était à la recherche d'une belle et grosse queue bien dure pour la faire crier, et de rien d'autre. Mais ce genre de situation est suffisamment inhabituel (et disons, trop belle pour être vraie) qu’en général, je ne percute pas assez vite pour réagir de manière appropriée.
En l'observant à quelques mètres à peine, je n'ai pas pu m'empêcher de parler d'elle à mon interlocutrice au téléphone. Malgré le bruit du train, elle a du m'entendre. Je disais quelque chose comme : "Oh putain qu'elle est belle ! Elle vient de se retourner, elle a des cuisses sublimes, elle est super provocante, si elle continue je vais lui sauter dessus..."
Je découvrais aussi que sa tenue laissait deviner qu'elle portait un adorable string vraiment mini et que les formes de son cul étaient aussi irrésistibles que le reste de sa personne. Je me sentais prisonnier de mon coup de fil mais je n'avais pas entièrement réalisé que la belle me faisait une danse de séduction dans les règles. Elle devait d'ailleurs certainement être elle-même passablement émue par son propre manège, déstabilisée par sa propre audace, car son regard qui se troublait avait tendance à se détourner du mien.
La moitié de mon cerveau était malheureusement mobilisée par ma conversation téléphonique, et quand j'ai totalement réalisé ce qu'elle était en train de faire, il était trop tard et elle s'éloignait déjà. J'ai alors ressenti un véritable choc émotionnel. Quelque chose de violent. Le genre de choc qui vous pétrifie de désir, qui vous fait trembler, qui vous glace les mains, qui vous coupe la voix tellement c'est fort (d’y repenser en l'écrivant, j'en tremble presque).
Cette fois-ci, je me suis trouvé assez minable de n'avoir pas su répondre aux attentes de cette séduisante créature, mais je compte bien en tirer les leçons. La prochaine fois qu'une belle me fait sa danse, je n’aurai plus l’ombre d’une hésitation. Quelle que soit l'intensité de mon émotion, l'incongruité de la situation, l’inconfort du lieu ou le caractère imprévu de la scène, je compte bien cueillir ce fruit de la tentation, ce cadeau du ciel. Je me rapprocherai d'elle avec un sourire, et je la saluerai à ma manière, probablement en m’approchant outrageusement d’elle et en allant goûter son épaule ou son cou.
© DGC 12 2007
illustration T. Rogers "Vague inferences".
Exact, cher CUI,
la vérité dépasse systématiquement la fiction !
Elles sont trop belles, trop folles, trop désirantes, trop obsédées, trop câlines, trop douces, pour être vraies... et pourtant.
tu ne sais plus où bat ton coeur
la prochaine fois respire à fond
et fais le choix de la passion
Dis à ta belle au téléphone
que tu as une urgence qui sonne
et hâte toi de profiter
de cet instant alloué
Je suis persuadée que cette ta coquine
ne t'aurai pas boudé de façon mutine
et que tu aurais pu ensuite lui raconter
ce qui t'était simplement arrivé
Ah les hommes.... tout leur expliquer !
Merci du conseil, chère Multi S
au lieu de loucher sur ses fesses
j'aurais du tirer sur ses tresses
et lui prouver toute ma tendresse
afin qu'en elle mon vit se dresse !
Ah ! Quelle horreur !!! Pourquoi tu n'as-tu pas raccroché pour lui courir après ? Je sûre qu'être prise dans un coi du wagon n'aurait pas été pour lui déplaire !... ;)
Bises
Papillon
Arrrêêêttteeeuu ! !
Quand tu dis des mots comme "prise dans un coin du wagon", ça me fait rougir...