Au Paradis des Muses
« C'est par la peau qu'on fera rentrer la métaphysique dans les esprits. » Antonin Artaud
Par un beau jour d’été, dans un temple ou une église, une abbaye ou une cathédrale, selon ce que vous trouverez sur votre chemin, prenez la main de votre belle et contez-lui fleurette. Choisissez une heure de culte si le cœur vous en dit, mais ce n’est pas indispensable. D’abord faites le tour de l’édifice et appréciez l’œuvre des architectes, le travail des artisans, les lumières des vitraux, la blancheur des sculptures, les arts sacrées du calvaire… Vous serez passablement saisis de solennité. Le silence et la fraicheur de l’endroit vous inciteront à murmurer.
Incitez votre amie à la confidence, favorisez sa confiance. Puis asseyez-vous en prenant garde de ne pas vous trouver trop près d’une dame pieuse ou d’un monsieur dévot. Lorsqu’elle est tout à fait à l’aise, caressez-lui un peu les cuisses, murmurez-lui des gros mots, sentez son cou.
Elle rougira surement un peu, et si elle n’a pas encore envie de vous embrasser, continuer de la sorte : de votre poche sortez quelques vers licencieux, partagez avec elle quelques poèmes salaces et demandez-lui de les lire à haute voix à la manière d’une prière. N’hésitez pas à varier l’exercice en lui demandant d’adorer une image cochonne à la manière d’une icône.
Si l’audacieuse se prend au jeu, elle sera ravie de vous suivre au confessionnal ou à la sacristie si la porte est restée ouverte et que chance vous sourit. Si le bâtiment est doté d’un bel orgue ou d’un balcon, sachez profiter des petits espaces discrets qu’ils peuvent offrir. Vous rendrez ainsi hommage aux dieux de l’amour de la plus belle manière !
© DGC 01 2008 Illustration : Bouguereau « La naissance de Vénus »Madame est-elle amatrice de calices et de crucifix ?
Folle de la messe... je m'en doutais !
et nous nous resterons sur la terre
qui est parfois si jolie"
(Jacques Prevert"
Décidément, tu es experte en bondieuseries !
Toi m'aime
J'ai bien saisi les 3 sens. Mais l'un des trois n'a pas sa place.
(PS : c'est un peu facile de me harceler à 20 000 kms !)
J'aime quand tu me parles comme ça... !
Le diable aurait-il eu sa part à votre création ou serait-ce votre démon qui doucement, comme une prière, vous l'a soufflé à l'oreille ? Proposition irrévérencieuse et pourtant la païenne en moi ne saurait résister à pareille injonction !
Je passais chez vous par hasard et j'avoue, rougissante dans le confessionnal, que j'aime assez vos façons qu'un certain Donatien n'aurait pas reniées !
Le diable a toujours quelque-chose à voir avec le plaisir, miss Gicerilla... Venez donc vous con-fesser auprès de tonton Alphonse !