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A quoi bon ?


Accéder à nos vérités.


Puisque nous sommes pétris de paradoxes, de joies et de tourments et que nous vivons de souvenirs qui nous retiennent et de projets qui nous attirent, je partagerai ici les sujets qui me tiennent à cœur en choisissant de les effleurer délicatement.


Je crois à la poésie plus qu’à d’autres formes l’expression pour toucher nos vérités. Elle offre un accès plus libre, plus immédiat, plus riche, plus sensuel et pour tout dire plus vivant à notre réalité.


 

 

Illustration :  Comerre « la belle liseuse »

Vendredi 7 septembre 5 07 /09 /Sep 16:00
 

« Appeler un amant, c'est demander au téléphone qu'il te renvoie cette splendeur divine de ton désir. »

(Gilles Leroy Champ secret)
 
 
 

J’étais finalement assez peu adepte du sexe à distance. Il arrivait qu’une amie qui me connaissait bien engage une conversation à vocation érectile, lubrique ou fornicatoire de temps à autres. Puisque j’aimais la sensualité des mots.

 

Parfois j’aimais aussi troubler l’oreille d’une belle grâce à mon téléphone quand elle se trouvait loin de moi. Dans ces cas je m’arrangeais pour le faire à un moment où j’étais seul et disponible.

 

Cette fois là, la chérie m’avait délicieusement et régulièrement harcelé de quelques photos et de sms tous plus brûlants les uns que les autres, puis elle avait fini par m’appeler après son travail. Elle n’en était plus à son coup d’essai. Il nous était déjà arrivé de nous faire jouir mutuellement à distance. Elle avait assurément un grand talent dans ce domaine.

 

Voyageant fréquemment, je profitais quelquefois du temps passé dans les transports en commun pour entretenir mes amitiés érotiques. Je m’étais retrouvé ce jour là dans un car. J’avais devant moi une heure trente de trajet. Je n’avais pas encore imaginé que notre conversation allait durer jusqu’à la destination finale.

 

Elle s’était allongée dans sa chambre pour être parfaitement à l’aise et me parler d’une seule main. Je l’avais questionnée avec précision sur sa tenue, sur les parcours de ses doigts puis de son joujou préféré sur (et dans) son corps. Je l’avais interrogée sur les signes manifestes de son état d’excitation et sur les émotions troublantes qu’elle ressentait. Je lui avais répondu un sourire dans la voix que j’appréciais ce moment, que j’imaginais parfaitement ce qu’elle me décrivait et avec force détails je lui avais fait part de l’état indécent dans lequel mon membre se trouvait alors. J’avais accompagné ses gestes de mes mots et l’avais guidée de la manière la plus précise possible jusqu’à l’entendre éprouver le plus vif des plaisirs. Au détour de notre conversation, nous dévoilant toujours plus, nous avions aussi évoqué des situations qui nous avaient particulièrement excités et quelques unes de nos plus belles expériences.

 

J’avais tenté de moduler le volume de ma voix en fonction du vrombissement du car. J’avais espéré un moment qu’il recouvrirait les mots crus, les suggestions salaces et les remarques obscènes à haute teneur en stupre qui sortaient de ma bouche, mais je m’étais vite aperçu qu’autour de moi plus personne ne prononçait un seul mot et qu’en vitesse de croisière, un diésel récent et bien entretenu produisait finalement assez peu de décibels.

 

Devant moi, à quelques dizaines de centimètres de ma bouche se trouvaient les oreilles d’une très jolie fille blonde ornée de nombreux bijoux et à la peau dorée par le soleil du midi. En la voyant s’installer dans le véhicule, j’avais été fortement tenté de m’avancer d’un rang… Mais mon téléphone avait retenti à ce moment là.

 

Derrière moi, un vieux monsieur m’avait semblé dormir, et de l’autre côté du couloir un couple de gens âgés se laissait tranquillement transporter. La plupart des autres voyageurs m’avaient semblé être des retraités en transit vers une hypothétique ville d’eau. J’ai espéré qu’ils soient tous un peu sourds.

 

Même si mes mots n’étaient pas tous clairement parvenus jusqu’aux oreilles de mes voisins de fortune, la tonalité de ma voix, mon attitude et le plaisir manifeste que je prenais à échanger au téléphone ne devait laisser aucun doute sur la substance de notre conversation.

 

Quant à la jolie jeune femme blonde et bronzée, elle n’avait pas perdu une seule seconde de notre échange. Elle a croisé mon regard d’un air mi-troublé mi-effrayé en récupérant prestement ses bagages.

 

J’aurais aimé pouvoir la rassurer. Mon collègue m’attendait déjà sur le parking. Elle n’oubliera pas son voyage de si tôt…

 
 
 
 
 
 
 
© DGC 09 2007
illustration : Royo
Par E-Lover - Publié dans : Cinq sens et quelques autres
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Commentaires

Tricheur !!!!  Pour la peine plus de lichouilles na !!! A peine une poignée de mains .... Hé hé !!!


Bisous à tous les autres !!!!

commentaire n° :1 posté par : Fleur_sÔvage le: 10/09/2007 à 21h41
Tant pis pour les lichouilles, de toute façon c'est dégueulasse...
réponse de : E-Lover le: 14/09/2007 à 10h22

Encore un texte plein de raffinement. C'est vraiment le mot qui convient pour toi je trouve.


P.S. parti"e".. dans mon précedent commentaire...

commentaire n° :2 posté par : Miss N. le: 07/09/2007 à 20h23
Raffinement  ? Joli compliment qui me touche beaucoup ! Mes mots sont choisis...  Comme nous prêtons la plus grande attention à nos partenaires de débauche, l'évocation de nos plaisirs ne mérite-t elle pas la plus belle des langues ?
réponse de : E-Lover le: 09/09/2007 à 11h10
Tu es un satyre EL à troubler les jeunes filles ainsi...et les moins jeunes aussi...sourire
commentaire n° :3 posté par : noir intense 35 le: 08/09/2007 à 19h54
Troubler les jeunes filles est peut-être le privilège des affreux Satyres.
Cependant celle qui se trouvait là n'a pas jugé nécessaire de con-tester, ni même de changer de place... Les moins jeunes en ont vues d'autres, mais elles restent aussi !
réponse de : E-Lover le: 09/09/2007 à 11h15
Sourire... et notre langue est infiniment belle et délicate pour celui ou celle qui sait en user...
commentaire n° :4 posté par : Miss N. le: 09/09/2007 à 15h44

La langue est un organe sexuel qui sert accessoirement à parler, disait je ne sais plus qui. Slurps !

réponse de : E-Lover le: 10/09/2007 à 15h56

Magnifique texte ! On s'y croirait ... sourire


kiss

commentaire n° :5 posté par : MissQ le: 09/09/2007 à 17h51
Oh ! Realy ?
réponse de : E-Lover le: 10/09/2007 à 15h57

Hmmm, ça fait naître des envies .... Tu as des qualités de guide dont beaucoup de femmes rêvent .  Quel est ton numéro ?? (sourire gourmand).


Fleur sÔvage

commentaire n° :6 posté par : Fleur_sÔvage le: 10/09/2007 à 08h30

Beaucoup de femmes rêvent de mes qualités...? J'aime quand tu me parles de cette façon, toi ! Et puisque tu me le demandes gentiment, je te le mail de ce pas !

___________

"Bonjour Coquelocôt !
mon numéro ?
06 XX XX XX  XX 
(je suis disponible aujourd'hui à partir de ... h)
Bisous
D...
______________

Bonjour D ,
 
Je suis expdrrrr. ça aurait été amusant de le mettre sur le blog non ??? mdrrrrr

Je l'ai noté, je te sms dans la foulée, mais par contre, je suis au bureau. Autant de sms que tu veux quand tu veux ...
 
Bisous léchouilleurs
C
 

réponse de : E-Lover le: 10/09/2007 à 16h03
Boris Vian...
commentaire n° :7 posté par : Miss N. le: 10/09/2007 à 21h05
Je le savais !
réponse de : E-Lover le: 14/09/2007 à 10h20
sourd, sourd, je suis sur que non, mais a l'instard de la jeune fille, ils savent resté discret non !
commentaire n° :8 posté par : Perséphone le: 11/09/2007 à 07h44
Tu crois vraiment ?  Mais alors, ils sont pires que je pensais !!
Quand j'y repense, c'est vrai que mon papy faisant semblant d'être sourd pour mieux nous espionner...
réponse de : E-Lover le: 14/09/2007 à 10h16
Ah tu trouves les lichouilles dégueulasses ??? Je m'en souviendrai ... Hé hé !! Je crois que j'ai un petit côté sadique aussi . (rires)
commentaire n° :9 posté par : Fleur_sÔvage le: 14/09/2007 à 20h17
Chéri comment fais-tu pour t'en sortir avec toutes ces fleurs...
commentaire n° :10 posté par : Limperatrice le: 18/09/2007 à 21h45
C'est drôle, hier, justement, j'étais dans un train de banlieue, au téléphone avec mon amante avec laquelle nous débriefions sur notre récente découverte l'un de l'autre, et j'éprouvais toutes les difficultés du monde pour trouver des périphrases aussi anodines que possible pour évoquer la façon dont elle s'était, au début, emboîtée sur moi et avait imposé son propre rythme, pour ne pas être compris de mes voisins et tout particulièrement de ma voisine d'en face qui me regardait avec des yeux de plus en plus ronds !
commentaire n° :11 posté par : Comme une image le: 21/09/2007 à 16h56
Ah ! Le débriefing post coitum... Quel délice ! Il prolonge le plaisir bien au delà du bout de la nuit. Et les voisines d'en face ou d'à coté n'en manquent pas une miette, tu l'as constaté comme moi. Tout le plaisir réside dans l'impudeur mesurée que nécessite cet exercice dans les transports en commun. Sachons en abuser tant que les oreilles de nos voisines rosissent à nos mots choisis. Elles nous en sont secrètement  reconnaissantes, j'en suis sur.
réponse de : E-Lover le: 22/09/2007 à 10h13

Reconnaissantes et légèrement envieuses, non? Et n'en perdre aucune miette!


Je crois qu'il me faut résolument abandonner ma voiture pour me mettre aux transports en commun...

commentaire n° :12 posté par : Fée d\\\'Hiver le: 22/09/2007 à 12h58
Envieuses, pour les plus lubriques d'entre elles, n'en doutons pas ! Mais n'abandonne pas ta voiture trop vite... qui sait ? Les grèves vont surement se déclencher bientôt, et tu pourras gouter aux joies du covoiturage ou du ramassage d'auto-stoppeurs !
réponse de : E-Lover le: 22/09/2007 à 16h37

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Ames sœurs

On parle volontiers d’âmes sœurs lorsque deux personnes éprouvent le sentiment d’être félins pour l’autre. La recherche amoureuse est bien souvent énoncée comme la recherche de l’âme sœur pour désigner l’entente idéale. Tout comme il y a des fratries plus ou moins nombreuses on peut avoir plusieurs âmes sœurs, successivement ou simultanément.

 

Baisouille

Action de bisouiller en vue de baiser un(e) partenaire timide. "Charles baisouillait fréquemment ses copines de classe lors des séances de cinéma du mercredi." (Omar de Monbrac, Chroniques des salles obscures).

 

Cunibranlage

Pratique sexuelle à deux partenaires, ou plus, visant à synchroniser les mouvements des langues dans les con et les rythmes des mains sur les queues, dans le but de provoquer un orgasme généralisé.

 

Desirium

Contraction latine de délirium et desirus. Terme utilisé en médecine lors du traitement des affections nerveuses des individus rendus fébriles dans l’attende d’un rendez-vous galant. Octavia fut atteinte de desirium en reposant la lettre de son amant Marcus. Submergée par son désir, son cœur palpitait et elle fut prise de brèves convulsions.

 

Exhinibition

Selon la définition d’Albert de Monchibre, (Mon vit, mon œuvre) l’exhinibition est l’art de demander à sa bien aimée de montrer son entrecuisses là où c’est interdit : dans les cimetières, au passage clouté, devant le Ministère de l’intérieur… afin qu’elle prenne plaisir à franchir les interdits en toutes occasions.

 

Foutrager

Manière peu élégante d’honorer outrageusement sa concubine en éclaboussant ce qui n’a pas besoin de l’être (son livre de chevet, sa trousse à maquillage, ses plantes vertes…)

 

Gorger

Le terme gorger a été mis à jour lors de la découverte d’un ouvrage antique sauvé des ruines de Pompéi. Le manuscrit richement illustré était un livre de recettes amoureuses destiné aux pensionnaires des lupanars. Il désignait tout autant le geste consistant à faire glisser un membre masculin profondément dans sa gorge que l’augmentation en volume dudit membre sous l’effet de la caresse prodiguée.

 

Hammasexualité

Pratique sexuelle consistant à se rendre dans un hammam et à profiter de la vapeur pour enfiler un doigt incognito dans sa voisine ou dans son voisin, selon.

 

Intelligence intuitionnelle

Contrairement à l’intelligence dite logique ou rationnelle, l’intelligence intuitionnelle permet à ceux qui en disposent de comprendre rapidement leurs semblables. Par exemple, l’II permet de rentrer dans l’esprit du sexe opposé sans même avoir à y penser, ce qui permet un gain de temps appréciable lors d’une discussion.

 

Jusqu’au bitistes (les)

Mouvement social de la fin du XXème siècle défendant une pratique du coït consistant à bourrer jusqu’au bout, c'est-à-dire jusqu’à l’épuisement complet des partenaires. Son leader Jules Turgessant est mort d’une embolie cérébrale au cours d’une banale course à pied au bois de Boulogne.

 

Klito sutra

Ouvrage antique de référence sur l’art d’astiquer le clitoris. Le lecteur y trouve 671 façons de faire durcir et dresser le précieux organe féminin à l’aide d’un doigt, d’un genou, d’un pénis, d’une langue et de divers légumes de saison.

 

Lassivitude

Phénomène bien connu de tous les sportifs lorsqu’après une séance d’activité physique longue ou intense, au lieu de se sentir épuisé, le désir sexuel paradoxal particulièrement fort se manifeste. Il faut alors rapidement sortir de la douche et rappeler son (sa) partenaire de jogging ou d’escalade.

 

Manuel

Sous peine de se voir rabroué, le gentleman prévoyant consultera son Manuel de savoir vivre et de savoir foutre avant de s’approcher d’une gente demoiselle disposée à lui accorder ses faveurs.

 

Notre Pervers (le)

Prière des muses bien connue en pays Gaulois.

 

« Notre pervers qui êtes vicieux...

Que mon con soit salivé

Que les verges viennent

Que ma volonté soit fête

Sous la table comme aux pieux

Donne-nous chaque jour notre coït quotidien

Encourage nos turlutes

Car turlutons tous ceux qui nous ont enconnés

Ne nous soumets pas à l’abstinence

Et délivre-nous des mâles. »

 

 

Obsédoux

Penchant psychologique fréquent chez lez vieux veufs ayant encore la branche verte.

 

Priapisse

Discipline antique consistant à uriner en ayant le phallus en érection. Au XXème siècle de notre ère, la science a découvert que les champions de cet exploit possédaient une anomalie génétique et n’avaient donc aucun mérite.

 

Queue de cochon (la)

Lieu de débauche et de gourmandise bien connu des amateurs de bonne chair. Synonyme de bistroquet à foutre et de bar à pétasse (ne pas confondre avec le bar à touffes et le bar à gouines).

 

Roujouir

Certaines femmes rougissent dès qu’elles songent à jouir. D’autres rougissent quand elles ont joui. On dit que les rousses ont tendance à roujouir un peu plus vite que les brunes et ce n’est pas toujours faux. « Le devoir d’un homme galant est de savoir faire jouir et de faire roujouir sa partenaire. » (Casanova).

 

Sexercice

On parle de sexercice lorsqu’un initiateur donne un exercice érotique à son élève. Il est généralement destiné à lui permettre de découvrir une facette nouvelle de sa sensualité. Les muses du paradis connaissent ce terme depuis bien longtemps.

 

Tripoturer

Lorsque Jacques tripoturait Georgette de ses gros doigts rugueux de bucheron quinquagénaire, il avait tendance à la faire crier, mais pas seulement de plaisir.

 

Ustensensible

On trouve dans les tiroirs et les placards des cuisines toutes sortes d’objets pouvant servir d’ustensensibles lorsque monsieur est parti jouer à la pétanque et que madame a des idées.

 

Vulvérable

On dit de la femme qu’elle est vulverable lorsqu’au milieu de son cycle, elle ressent un impérieux besoin de se faire vulverer dans le but de se reproduire.

 

Watergons

Contraction grossièrement codée de l’expression : « Rejoins-moi dans les waters du wagon ». Ces lieux sont bien connus pour être les seuls lieux intimes des Trains à grande vitesse. Je conseillerai tout particulièrement ceux qui se trouvent à l’avant des voitures de la première classe du Paris-Marseille, réservés aux handicapés. Penser à vérifier qu’aucun paraplégique ne se trouve dans la rame (Si tu niques dans mon water, tu niques mon handicap).

 

X’citation

Citation trouvée dans un film X. Marc dit soudain à Carla : « Crache ton chewing-gum et mordouille-moi la hampe, je crois qu’elle commence à ramollir un peu. »

 

Yop

Substance blanchâtre bien connue des adolescents.

 

Zouave

Corporation de joyeux foutriquets aptes à la zoie en toute circonstance. Syn. : Zubial ; Zêbre ; Zigoto.

 

 

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