Accéder à nos vérités.
Puisque nous sommes pétris de paradoxes, de joies et de tourments et que nous vivons de souvenirs qui nous retiennent et de projets qui nous attirent, je partagerai ici les sujets qui me tiennent à cœur en choisissant de les effleurer délicatement.
Je crois à la poésie plus qu’à d’autres formes l’expression pour toucher nos vérités. Elle offre un accès plus libre, plus immédiat, plus riche, plus sensuel et pour tout dire plus vivant à notre réalité.
Illustration : Comerre « la belle liseuse »
Que reste t il de nos amours...? Quelques traces éphémères à la surface d'une peau aimée,
un serment sous un arbre, un baiser sur un banc...
(DGC : Tout dépend de toi. )
Qu’allons-nous faire de nos bonheurs ?
De mes mots crus près de ton cou
De tes regards, de mes silences
Des longs mouvements de tes hanches
Des lents moments, des images floues ?
Si depuis toi, si depuis nous
Tant de questions persistent encore
Je vois l’avenir bien mieux qu’avant
Les traces de nous au firmament
S’impriment au profond de nos corps
Puisque nous n’oublierons jamais
Parviendrons-nous à cultiver
Toutes les joies de cette vie ?
Saurons-nous retrouver nos pas
Dans les forêts comme jadis ?
Le voudrons-nous vraiment ?
Trouverons-nous tout le courage ?
Aurons-nous tout le temps voulu ?
La magie est elle dans l’instant ?
Est-ce qu’un jour tu seras déçue ?
Faudra t-il racheter nos âmes ?
Saurons-nous encore chaque fois
Chasser les vents et les nuages ?
Pourrons-nous détourner les lois ?
Devrons-nous toujours être sages ?
Quand dans l’Eden, nos pieds nus dansent
Nous avons tant de choix à faire
De rêves et de souhaits dévoilés
Comment revenir aux évidences
En état de félicité ?
Sans s’accrocher aux heures heureuses
Nous nous tournons vers l’avenir
Nous nous inspirons du passé
Sans hésiter, sans nous enfuir
Nous nous laisserons emporter
Ressentir tendrement ta main
Devant cette aurore perpétuelle
Rire au soleil chaque matin
Sans regretter et sans pleurer
Sur notre course follement belle
Jurer de ne jamais souffrir
Devenir plus grand, plus vivant,
Chaque jour apprendre à mieux s’ouvrir
Etre en amitié, en bonheur
Avec nos anges intérieurs
Et puis créer, écrire, danser
Tout exprimer et partager
Tout partager à l’infini
A l’infini parce qu’on aime
Ainsi nos âmes prendront des ailes
© DGC 09 2010
Illustration : Wambre d'après cliché DGC
L'Art d'aimer Ovide ; Dernières nouvelles des étoiles Serge Gainsbourg ; Théorie du corps amoureux ; La Sculpture de soi ; Les Libertins Baroques ; La Puissance
d'exister Michel Onfray ; Histoire de ma vie Casanova ; Zones humides Charlotte Roche (Anabet) ; Lolita Vladimir Nabokov ; Nexus Henry Miller ; Venus erotica Anaïs Nin ; Eloge des femmes mures Stephen Vizinczey ; La passe Imaginaire Griselidis Réal ; Le sexe et l’effroi Pascal Quignard ; Histoire d'O Pauline Réage ; Les mémoires séraphiques Quitterie Chatenoy ; Le Zubial ; L'Ile des gauchers Alexandre Jardin ; Impuretés Philippe Djian ; Vous toucher Claude Bleton (textes) et Catherine Izzo (photos) (Ed. Le Bec en l'Air) ; La mécanique des femmes Louis Calaferte ; Les particules élémentaires ; Plateforme ; La possibilité d'une île Michel Houellebecque ; Qu'Allah bénisse la France ! Abd al Malik ; L'humanité disparaîtra, bon débarras ! Yves Paccalet ; Crash ! ; Sauvagerie J G Ballard ; Américan Psyco ; Lunar Park Bret Easton Ellis ; Histoire de l'œil
Georges Bataille ; Aphrodite, Pybrac Pierre Louys ; Fragments d’un discours amoureux Roland Barthes ; Le condamné à mort Jean Genet ;
Ames sœurs
On parle volontiers d’âmes sœurs lorsque deux personnes éprouvent le sentiment d’être félins pour l’autre. La recherche amoureuse est bien souvent énoncée comme la recherche de l’âme sœur pour désigner l’entente idéale. Tout comme il y a des fratries plus ou moins nombreuses on peut avoir plusieurs âmes sœurs, successivement ou simultanément.
Baisouille
Action de bisouiller en vue de baiser un(e) partenaire timide. "Charles baisouillait fréquemment ses copines de classe lors des séances de cinéma du mercredi." (Omar de Monbrac, Chroniques des salles obscures).
Cunibranlage
Pratique sexuelle à deux partenaires, ou plus, visant à synchroniser les mouvements des langues dans les con et les rythmes des mains sur les queues, dans le but de provoquer un orgasme généralisé.
Desirium
Contraction latine de délirium et desirus. Terme utilisé en médecine lors du traitement des affections nerveuses des individus rendus fébriles dans l’attende d’un rendez-vous galant. Octavia fut atteinte de desirium en reposant la lettre de son amant Marcus. Submergée par son désir, son cœur palpitait et elle fut prise de brèves convulsions.
Exhinibition
Selon la définition d’Albert de Monchibre, (Mon vit, mon œuvre) l’exhinibition est l’art de demander à sa bien aimée de montrer son entrecuisses là où c’est interdit : dans les cimetières, au passage clouté, devant le Ministère de l’intérieur… afin qu’elle prenne plaisir à franchir les interdits en toutes occasions.
Foutrager
Manière peu élégante d’honorer outrageusement sa concubine en éclaboussant ce qui n’a pas besoin de l’être (son livre de chevet, sa trousse à maquillage, ses plantes vertes…)
Gorger
Le terme gorger a été mis à jour lors de la découverte d’un ouvrage antique sauvé des ruines de Pompéi. Le manuscrit richement illustré était un livre de recettes amoureuses destiné aux pensionnaires des lupanars. Il désignait tout autant le geste consistant à faire glisser un membre masculin profondément dans sa gorge que l’augmentation en volume dudit membre sous l’effet de la caresse prodiguée.
Hammasexualité
Pratique sexuelle consistant à se rendre dans un hammam et à profiter de la vapeur pour enfiler un doigt incognito dans sa voisine ou dans son voisin, selon.
Intelligence intuitionnelle
Contrairement à l’intelligence dite logique ou rationnelle, l’intelligence intuitionnelle permet à ceux qui en disposent de comprendre rapidement leurs semblables. Par exemple, l’II permet de rentrer dans l’esprit du sexe opposé sans même avoir à y penser, ce qui permet un gain de temps appréciable lors d’une discussion.
Jusqu’au bitistes (les)
Mouvement social de la fin du XXème siècle défendant une pratique du coït consistant à bourrer jusqu’au bout, c'est-à-dire jusqu’à l’épuisement complet des partenaires. Son leader Jules Turgessant est mort d’une embolie cérébrale au cours d’une banale course à pied au bois de Boulogne.
Klito sutra
Ouvrage antique de référence sur l’art d’astiquer le clitoris. Le lecteur y trouve 671 façons de faire durcir et dresser le précieux organe féminin à l’aide d’un doigt, d’un genou, d’un pénis, d’une langue et de divers légumes de saison.
Lassivitude
Phénomène bien connu de tous les sportifs lorsqu’après une séance d’activité physique longue ou intense, au lieu de se sentir épuisé, le désir sexuel paradoxal particulièrement fort se manifeste. Il faut alors rapidement sortir de la douche et rappeler son (sa) partenaire de jogging ou d’escalade.
Manuel
Sous peine de se voir rabroué, le gentleman prévoyant consultera son Manuel de savoir vivre et de savoir foutre avant de s’approcher d’une gente demoiselle disposée à lui accorder ses faveurs.
Notre Pervers (le)
Prière des muses bien connue en pays Gaulois.
« Notre pervers qui êtes vicieux...
Que mon con soit salivé
Que les verges viennent
Que ma volonté soit fête
Sous la table comme aux pieux
Donne-nous chaque jour notre coït quotidien
Encourage nos turlutes
Car turlutons tous ceux qui nous ont enconnés
Ne nous soumets pas à l’abstinence
Et délivre-nous des mâles. »
Obsédoux
Penchant psychologique fréquent chez lez vieux veufs ayant encore la branche verte.
Priapisse
Discipline antique consistant à uriner en ayant le phallus en érection. Au XXème siècle de notre ère, la science a découvert que les champions de cet exploit possédaient une anomalie génétique et n’avaient donc aucun mérite.
Queue de cochon (la)
Lieu de débauche et de gourmandise bien connu des amateurs de bonne chair. Synonyme de bistroquet à foutre et de bar à pétasse (ne pas confondre avec le bar à touffes et le bar à gouines).
Roujouir
Certaines femmes rougissent dès qu’elles songent à jouir. D’autres rougissent quand elles ont joui. On dit que les rousses ont tendance à roujouir un peu plus vite que les brunes et ce n’est pas toujours faux. « Le devoir d’un homme galant est de savoir faire jouir et de faire roujouir sa partenaire. » (Casanova).
Sexercice
On parle de sexercice lorsqu’un initiateur donne un exercice érotique à son élève. Il est généralement destiné à lui permettre de découvrir une facette nouvelle de sa sensualité. Les muses du paradis connaissent ce terme depuis bien longtemps.
Tripoturer
Lorsque Jacques tripoturait Georgette de ses gros doigts rugueux de bucheron quinquagénaire, il avait tendance à la faire crier, mais pas seulement de plaisir.
Ustensensible
On trouve dans les tiroirs et les placards des cuisines toutes sortes d’objets pouvant servir d’ustensensibles lorsque monsieur est parti jouer à la pétanque et que madame a des idées.
Vulvérable
On dit de la femme qu’elle est vulverable lorsqu’au milieu de son cycle, elle ressent un impérieux besoin de se faire vulverer dans le but de se reproduire.
Watergons
Contraction grossièrement codée de l’expression : « Rejoins-moi dans les waters du wagon ». Ces lieux sont bien connus pour être les seuls lieux intimes des Trains à grande vitesse. Je conseillerai tout particulièrement ceux qui se trouvent à l’avant des voitures de la première classe du Paris-Marseille, réservés aux handicapés. Penser à vérifier qu’aucun paraplégique ne se trouve dans la rame (Si tu niques dans mon water, tu niques mon handicap).
X’citation
Citation trouvée dans un film X. Marc dit soudain à Carla : « Crache ton chewing-gum et mordouille-moi la hampe, je crois qu’elle commence à ramollir un peu. »
Yop
Substance blanchâtre bien connue des adolescents.
Zouave
Corporation de joyeux foutriquets aptes à la zoie en toute circonstance. Syn. : Zubial ; Zêbre ; Zigoto.
C'est beau, c'est émouvant, magnifique ... je vais passer une nuit imprégnée de ces mots ...
Cher Romuald,
Je ne sais rien de vous, mais je suis touché par votre sensibilité à ce texte.
Merci de votre visite
Tutoyer les étoiles, approcher le bonheur, croire un instant l'avoir apprivoisé , en être convaincu puis douter et s'interroger...
Pourquoi le bonheur nous fait il si peur ? Peut être parce qu'il obéit lui aussi aux lois du vivant : l'impermanence, l'éphémérité et le changement... Si je ne crois pas au bonheur comme un "état" dans lequel on pourrait s'installer à demeure ( d'ailleurs est ce souhaitable ? au risque de le banaliser ...) en revanche je crois que certains êtres ont une prédisposition naturelle qui les conduit vers la sensation d'ouverture au monde, d'harmonisation intérieure , de bien être tout court qui s'apparente quelque part à la sensation de bonheur.
Le sage valorisera le renoncement : le non-désir devient alors synonyme de bonheur. L'utopiste croira en un bonheur pérenne tandis que celui qui se laisse contaminer par le consumérisme ambiant deviendra inapte à goûter ces instants de bonheur puisque, aussitôt satisfait, il entrera à nouveau dans cette spirale du désir comme une quête inassouvie...
C'est dire combien le concept de bonheur tout autant que la nature humaine sont complexes...
En tous les cas et bien loin de toutes ces réflexions pseudo philosophiques, je savoure tes mots, je partage aussi ces interrogations sur le devenir: tant tout ceci me semble inhérent à notre humaine condition.
Alors comment vivre au mieux ? Difficile de ne plus penser, impossible de ne pas se projeter dans un futur fantasmé alors que les souvenirs passés nous démontrent parfois cruellement les limites de nos rêves... Essayer simplement de vivre dans l'instant en étant le plus possible présent à l'autre et à soi -même pour rendre la vie pleine... Le temps de se retourner sur le chemin parcouru viendra toujours trop tôt mais pouvoir se dire alors comme Alfred de Musset :
"J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."
Vis, Aime inconditionnellement : peut être les meilleures recettes -s'il y en a- qui prédisposent au bonheur?
Merci pour ce texte émouvant et qui fait chaud au coeur et à l'âme...
Avec toute ma tendre affection
Elise
PS : Pourquoi donc mettre l'interrogation " Que reste il de nos amours ?"' au présent et non au futur ?
Très chère Elise,
En effet, "c'est moi qui ai vécu..." comme dit si bien Alfred de M. et cela personne ne nous le reprendra jamais. Voilà ce qui nous restera. Notre mémoire est notre liberté ultime, d'une certaine façon.
Quant à savoir pourquoi j'ai écrit "Que reste t-il ..." au présent et non au futur, je crois que c'est simplement pour reprendre la ritournelle qui chantait dans ma tête. Et puis il reste déjà tant de belles choses de mes amours, (ce petit Paradis en est le témoin) que je ne me pose pas vraiment la question de ce qui nous restera dans l'avenir.
Je ne me pose pas non plus vraiment la question du bonheur en ce moment. Pas en ces termes là tout au moins. Je suis plutôt dans une dynamique de gratitude, de re(con)naissance, d'accueil et d'espérance. Je recherche une paix intérieure et une sagesse qui me permettent de mesurer totalement et de savourer pleinement la chance incommensurable d'avoir croisé le chemin d'une personne aussi merveilleuse et lumineuse que j'aime et qui m'aime... Et lorsque je pense au futur avec elle, nous sommes dans la quiétude de ceux qui ont acquis la certitude que des âmes-soeurs sont inséparables. Elles se sont toujours connues, et sont liées à jamais, quelles que soient les péripéties que prendront nos vies terrestres.
Cela rejoint sans doute ce que tu désignes par "ouverture" et "harmonisation".
Je te remercie de ce partage qui me réchauffe beaucoup aussi.