Etat d'esprit
L’art n’est pas chaste, on devrait l’interdire aux ignorants innocents, ne jamais mettre en contact avec lui ceux qui y sont insuffisamment préparés. Oui, l’art est dangereux. Ou s’il est chaste, ce n’est pas de l’art. (Pablo Picasso)
Accéder à nos vérités.
Puisque nous sommes pétris de paradoxes, de joies et de tourments et que nous vivons de souvenirs qui nous retiennent et de projets qui nous attirent, je partagerai ici les sujets qui me tiennent à cœur en choisissant de les effleurer délicatement.
Je crois à la poésie plus qu’à d’autres formes l’expression pour toucher nos vérités. Elle offre un accès plus libre, plus immédiat, plus riche, plus sensuel et pour tout dire plus vivant à notre réalité.
Illustration : Comerre « la belle liseuse »
L’art n’est pas chaste, on devrait l’interdire aux ignorants innocents, ne jamais mettre en contact avec lui ceux qui y sont insuffisamment préparés. Oui, l’art est dangereux. Ou s’il est chaste, ce n’est pas de l’art. (Pablo Picasso)
Cette humeur protectrice, cette adresse à soigner,
cette maternité délicate dans le geste - apanage des femmes.
(Colette)
Elle avait l’allure noble et la beauté des grandes italiennes à la peau claire du nord de la péninsule. Vêtue de sa blouse blanche de travail l’étiquette sur sa poitrine portait son nom et son statut. Céline J, étudiante / kinésithérapie. Sa silhouette longiligne et gracieuse contrastait avec la force qu’elle semblait maîtriser dans les gestes qu’elle prodiguait à ses patients.
Elle s’occupait d’un jeune homme accidenté dont le bras avait été fracturé à plusieurs endroits. Les nombreuses cicatrices et les déformations osseuses n’étaient que partiellement masquées par les appareillages et les attelles multiples qui maintenaient ses membres supérieurs convalescents. Le crash routier dont il avait été victime avait failli le tuer. D’autres n’avaient pas eu sa chance.
Céline travaillait au service de rééducation depuis presque un an. Au milieu de la petite équipe majoritairement composée d’hommes, elle se sentait bien entourée. Sa douceur faisait merveille auprès des patients aux corps abîmés, maladroits et douloureux.
Le type au bras cassé devait réapprendre à effectuer des mouvements circulaires avec son épaule. Mais il en était encore incapable seul. Céline l’avait installé sur une table de massage dont elle avait relevé le dossier. Dans cette position, elle se trouvait à la hauteur adéquate pour l’accompagner avec précision dans chaque étape de son mouvement. L’accidenté concentré dans l’exercice penchait la tête en avant et suivait les consignes que sa soigneuse lui transmettait à voix basse.
Ils semblaient hermétiquement isolés des autres patients et praticiens qui travaillaient dans la même salle de rééducation. Certains binômes plaisantaient, d’autres prenaient leurs exercices avec plus de gravité.
Eux deux, dans un corps à corps lent fait d’attention et de douleurs patiemment partagées et surmontées, semblaient inventer leur propre danse. Tango au ralenti où la maîtresse orientait l’élève main dans la main, pas après pas. Ils imaginaient leurs codes et leurs langages. Leurs deux corps en communion s’écoutaient et se répondaient, développaient leurs mouvements dans une étrange sensualité, mélange de fracas et de rédemption, de souvenirs d’agonie et d’espoir de survie, de chocs inattendus et de peurs, d’imbrications des chairs et des machines, de soulagement et de douceurs retrouvées.
Leur chorégraphie voulait exorciser l’intolérable imbrication du bruit et du feu. Il fallait permettre à chaque cellule de ce corps d’oublier la collusion des métaux et des os, des dures mécaniques et des fragiles tissus humains. Il était maintenant question de renaissance, de guérison et de confiance. Il fallait se réapproprier ce corps devenu étranger, percuté par les matériaux, hanté ce traumatisme apocalyptique qui sentait encore l’essence et la mort.
Le jeune homme aurait voulu guérir autant qu’il aurait aimé mourir entre les mains et contre la peau de cette magicienne du mouvement, de cette bienfaitrice souriante qui s’attelait à l’impossible tâche de ressusciter chaque sensation détruite dans ses membres broyés. Elle allait extraire de ces chairs tout ce qui restait de fracas et d’horreur. Il fallait s’abandonner à elle.
© DGC 06 2009
Illustration : Deborah Kara Unger in Crash de David Cronnenberg
Que me sont des trésors, comparés à la lumière du soleil et à des heures vécues en plein bonheur ?
Stefan Zweig
Prendre ta main et t’embarquer
S’écrire des lettres d’amoureux
Est-ce un jeu ou est-ce sérieux ?
Te regarder déshabillée
Te prendre en photo comme je veux
Est-ce un jeu ou est-ce sérieux ?
Attendre que tu m’offre tes secrets
Te caresser bien plus qu’un peu
Est-ce un jeu ou est-ce sérieux ?
Apprendre à lire dans tes regrets
Deviner tout ce que tu veux
Est-ce un jeu ou est-ce sérieux ?
Au matin tenir nos promesses
Je ferai tout ce que tu veux
Est-ce un jeu ou est-ce sérieux ?
Profiter des instants d’ivresse
Savoir qu’on ne trouvera pas mieux
Est-ce un jeu ou est-ce sérieux ?
Aimer se dire : Chéri, je t’aime
En rire parce que c’est pas sérieux
Est-ce un jeu ou est-ce sérieux ?
S’amuser de nos chers dilemmes
Ignorer le jour des adieux
Est-ce un jeu ou est-ce sérieux ?
© DGC 05 2009
Illustration Guy Bourdin
Le présent n’est pas un passé en puissance, il est le moment du choix et de l’action.
(Simone de Beauvoir)
Il m’est fréquemment arrivé de me demander, lors d’une escapade particulièrement audacieuse « Qui serait fier de moi à cet instant ? » Pas évident de trouver une réponse. Je pense souvent à un de mes meilleurs amis, qui partage mes valeurs dans le domaine des relations humaines. Je me dis aussi que certains de mes anciens copains seraient très surpris de me voir dans une telle situation. (Petite revanche sur ceux qui fanfaronnaient à l’époque où moi j’étais bien moins assuré pour aborder les filles.) Et pour me tordre de rire, je pense à ma mère ou à une collègue coincée par exemple. C’est une figure de la dissociation qui peut générer de jolis fous rires…
Souvent, je pose aussi l’innocente question à celle qui partage ce moment avec moi : « Dis moi, chère compagne de débauche, à ton avis, parmi tes connaissances qui serait fier de toi s’il savait ce que tu es en train de faire aujourd’hui ? » (La meilleure des réponses étant à mes yeux : moi-même, évidemment !) Car comme me rappelait si judicieusement une charmante compagne, « On est libre quand on assume ses choix ».
© DGC 05 2009
Illustration DGC coll pers. « la devise»
« La pire maladie des hommes c’est de donner tout son amour à une seule bonne femme. »
Michel Audiard Le Pacha
Finalement, je suis toujours amoureux d’elle. Et même plus qu’avant, sans doute. Avant tout ça. Avant les muses, les demoiselles, les coquines, les pas vraiment célibataires, les femmes mariées, les grandes aventurières. Avant les confidences, les danses, les relations de confiance, les escapades trop tentantes et les questions de conscience.
Fallait-il tout ça pour en arriver là ? Juste pour m’apercevoir que je n’ai jamais cessé de l’aimer ? Aujourd’hui c’est une certitude. Il m’aura fallu caresser d’autres peaux et goûter d’autres bouches, sentir d’autres fleurs et entendre d’autres cris, écrire d’autres phrases et échanger d’autres regards, me risquer à vaciller et me confronter à la rencontre d’autres femmes sans tricher, remettre en cause mes sentiments et mes choix, bousculer mes limites et imaginer d’autres possibles jusque parfois aimer vraiment d’autres qu’elle pour retrouver la saveur originelle de l’amour, comprendre ma chance d’avoir connu une compagne aussi merveilleuse depuis si longtemps.
Pourtant je n’ai jamais autant en envie de plaire à d’autres. Et dans deux semaines on fête nos dix ans de mariage…
© DGC 04 2009
illustration : film Shortbus
« Un homme qui a la foi doit se préparer à être un martyr mais aussi un sot. »
Gilbert Keith Chesterton
Bien qu’athée, mes obligations professionnelles m’obligent à me rendre fréquemment dans des lieux de culte, des lieux de retraite ou des lieux de pèlerinages chrétiens. Dernièrement j’ai du me rendre deux jours à Lourdes, pour une série de conférences.
Nous avions un programme bien organisé. L’après-midi, entre deux interventions, nous pouvions
disposer d’une petite heure pour nous restaurer et nous détendre. Le soleil était très agréable en ce début de printemps, et après avoir partagé un thé et quelques biscuits avec les organisateurs
de la rencontre, j’en profitai pour occuper un banc, sortir mes lunettes de soleil et mon cahier pour écrire un article qui me trottait dans la tête au sujet du parfum des muses, (plus
précisément au sujet d’une muse particulièrement troublante que j’envisageais de lutiner furieusement).
Exposé à la chaleur, bientôt mon léger pull coton me tint trop chaud et sans me poser plus de
questions, je le retirai. Mon Mp3 me faisait avantageusement naviguer entre les volutes de Gainsbourg et les vertiges d’Alanis Morissette. Le plaisir des rayons chauds sur ma peau nue était des
plus exquises pendant cette petite pause.
J’allais terminer mon article quand une espèce de type en chemise bleue dont la moustache
n’était pas sans rappeler celle du Maréchal Pétain se mit à me parler d’un air passablement autoritaire et fort désagréable. Mon casque m’empêchait de saisir le motif de sa colère. Je le
regardais hébété en retirant mes oreillettes.
- Vous êtes sur un lieu saing. - Un quoi ? - Un lieu saing !
L’accent est bien local. Le petit agent a bien été recruté dans la campagne alentour, cela ne fait aucun doute.
Je finis par piger. Il me dit de me rhabiller parce qu’ « ici, en face de la grotte des miracles, c’est un lieu saing et qu’il faut garder une tenue décente. »
Je note que mon corps n’est donc pas décent.
Je ne cherche jamais à discuter avec ce genre de personnage. Je remets simplement mon pull alors
qu’il s’éloigne déjà. Ce con a bien failli me couper mon inspiration. J’ai presque terminé mon article quand je réalise soudain que j’aurais pu lui fermer sa grande gueule de petit
facho.
Ce mec ensanglanté, en pagne, là derrière, sur les deux morceaux de bois en forme de croix, c’est quoi exactement, au juste ? Vous trouvez qu’il est décent, lui ?
© DGC 03 2009
Illustration : Justine Simon.
«Tes yeux sont si profonds qu’en m’y penchant pour boire
J’ai vu tous les soleils y venir des mirer »
(Les yeux d’Elsa, Aragon)
L’air avait changé de couleur depuis que de leurs trajectoires célestes ils avaient entrevu
l’impact de leurs deux météorites corporelles.
Même si les ellipses de leurs destinées à plusieurs occasions s’étaient entrecroisées pour éclipser les contingences de leurs obligations et de leurs habitudes civilisées, le choc de leurs existences ainsi provoqué avait toujours engendré des secousses sidérales dans leurs deux galaxies.
Quand ils se quittaient les incertitudes astronomiques les catapultaient dans des abysses
d’attentes et d’attractions. Mais depuis que les mages et les anges de la voie lactée coopéraient et arrangeaient leurs perspectives concupiscentes, ils se sentaient déjà comme en fusion, ils
projetaient leurs douces danses sous la lune rousse de leurs folies.
Chaque lever de soleil annonçait d’une voix sirénienne qu’ils se rapprochaient du point de rencontre tant espéré. Chaque heure écoulée était un cadeau que les archanges du temps leur offraient. Leurs nuits à rêver s’écoulaient comme des bienfaits. Et leurs rêves agités chaque fois partagés.
Le vent portait à leurs têtes des parfums de luxures et leurs peaux plus sensibles attendaient déjà les glissements crépusculaires qui réchauffent jusqu’à l’aurore les corps des amants emportés.
Forts de leurs certitudes coperniciennes, leurs imaginaires tentaculaires se perdaient aux
labyrinthes de leurs désirs et de leurs espérances.
Parfois ils songeaient que les libertés qu’ils volaient au monde, ces espace-temps improbables fabriqués de toutes pièces n’auraient jamais pu être l’œuvre d’un démiurge, fut-il jadis joueur de dés.
© DGC 03 2009
Illustration : Col. Pers. Petit Palais
Il y a tellement de choses plus importantes dans la vie que l'argent,
mais il faut tellement d'argent pour les acquérir.
( Groucho Marx )
Observation et analyse des courbes
Recherche de trésorerie
Incertitude sur les prévisions
Mesure des intérêts
Rapprochement stratégique
Recul de faible intensité
Echange d’obligations
Croissance organique sensible
Gestion des flux tendus
Consultation du conseil
Optimisation des ressources humaines
Perspective optimiste
Bonus indexé sur le résultat
Dépassement des marges escomptées
Position de monopole
Ecroulement progressif des valeurs
Flambée du brut
Bookage du flux de provision
Matelas prévisionnel
Arbitrage
Fusion-acquisition
Performance des actions
Demande de liquidités
Risque de crise
Encaissement des bénéfices
Secousse en bourse
Echange de devises
Voyage en paradis fiscal
Révision des placements
Prime de fin de séance
Rémunération sur les pertes
Economie solidaire
Publication des résultats
Déontologie sur les produits dérivés
Accroissement de la dette
Contrôle et redressement
© DGC 03 2009
Photo "La bourse" DGC Coll. Pers.
«L’art vous manquait, et c’est l’art qui fait durer l’amour » (Ovide)
A l’automne,
Je te ferai bouillir d’impatience
Je te chaufferai à la vapeur
Et je te garnirai de petits légumes
En hiver,
Je te monterai en neige
Je te nouerai comme un rôti
Et à Noël je t’emballerai en papillote
Au printemps,
Je te consommerai en robe des champs
Je te cuisinerai à la cocotte
Et je t’assaisonnerai de tout mon jus
A la saison d’été,
Je te ferai griller sur la plage
Je te sauterai à l’huile
Et te tremperai dans l’eau salée
© DGC 02 2009
Illustration : Galliano by Demarchelier
L'Art d'aimer Ovide ; Dernières nouvelles des étoiles Serge Gainsbourg ; Théorie du corps amoureux ; La Sculpture de soi ; Les Libertins Baroques ; La Puissance
d'exister Michel Onfray ; Histoire de ma vie Casanova ; Zones humides Charlotte Roche (Anabet) ; Lolita Vladimir Nabokov ; Nexus Henry Miller ; Venus erotica Anaïs Nin ; Eloge des femmes mures Stephen Vizinczey ; La passe Imaginaire Griselidis Réal ; Le sexe et l’effroi Pascal Quignard ; Histoire d'O Pauline Réage ; Les mémoires séraphiques Quitterie Chatenoy ; Le Zubial ; L'Ile des gauchers Alexandre Jardin ; Impuretés Philippe Djian ; Vous toucher Claude Bleton (textes) et Catherine Izzo (photos) (Ed. Le Bec en l'Air) ; La mécanique des femmes Louis Calaferte ; Les particules élémentaires ; Plateforme ; La possibilité d'une île Michel Houellebecque ; Qu'Allah bénisse la France ! Abd al Malik ; L'humanité disparaîtra, bon débarras ! Yves Paccalet ; Crash ! ; Sauvagerie J G Ballard ; Américan Psyco ; Lunar Park Bret Easton Ellis ; Histoire de l'œil
Georges Bataille ; Aphrodite, Pybrac Pierre Louys ; Fragments d’un discours amoureux Roland Barthes ; Le condamné à mort Jean Genet ;
Ames sœurs
On parle volontiers d’âmes sœurs lorsque deux personnes éprouvent le sentiment d’être félins pour l’autre. La recherche amoureuse est bien souvent énoncée comme la recherche de l’âme sœur pour désigner l’entente idéale. Tout comme il y a des fratries plus ou moins nombreuses on peut avoir plusieurs âmes sœurs, successivement ou simultanément.
Baisouille
Action de bisouiller en vue de baiser un(e) partenaire timide. "Charles baisouillait fréquemment ses copines de classe lors des séances de cinéma du mercredi." (Omar de Monbrac, Chroniques des salles obscures).
Cunibranlage
Pratique sexuelle à deux partenaires, ou plus, visant à synchroniser les mouvements des langues dans les con et les rythmes des mains sur les queues, dans le but de provoquer un orgasme généralisé.
Desirium
Contraction latine de délirium et desirus. Terme utilisé en médecine lors du traitement des affections nerveuses des individus rendus fébriles dans l’attende d’un rendez-vous galant. Octavia fut atteinte de desirium en reposant la lettre de son amant Marcus. Submergée par son désir, son cœur palpitait et elle fut prise de brèves convulsions.
Exhinibition
Selon la définition d’Albert de Monchibre, (Mon vit, mon œuvre) l’exhinibition est l’art de demander à sa bien aimée de montrer son entrecuisses là où c’est interdit : dans les cimetières, au passage clouté, devant le Ministère de l’intérieur… afin qu’elle prenne plaisir à franchir les interdits en toutes occasions.
Foutrager
Manière peu élégante d’honorer outrageusement sa concubine en éclaboussant ce qui n’a pas besoin de l’être (son livre de chevet, sa trousse à maquillage, ses plantes vertes…)
Gorger
Le terme gorger a été mis à jour lors de la découverte d’un ouvrage antique sauvé des ruines de Pompéi. Le manuscrit richement illustré était un livre de recettes amoureuses destiné aux pensionnaires des lupanars. Il désignait tout autant le geste consistant à faire glisser un membre masculin profondément dans sa gorge que l’augmentation en volume dudit membre sous l’effet de la caresse prodiguée.
Hammasexualité
Pratique sexuelle consistant à se rendre dans un hammam et à profiter de la vapeur pour enfiler un doigt incognito dans sa voisine ou dans son voisin, selon.
Intelligence intuitionnelle
Contrairement à l’intelligence dite logique ou rationnelle, l’intelligence intuitionnelle permet à ceux qui en disposent de comprendre rapidement leurs semblables. Par exemple, l’II permet de rentrer dans l’esprit du sexe opposé sans même avoir à y penser, ce qui permet un gain de temps appréciable lors d’une discussion.
Jusqu’au bitistes (les)
Mouvement social de la fin du XXème siècle défendant une pratique du coït consistant à bourrer jusqu’au bout, c'est-à-dire jusqu’à l’épuisement complet des partenaires. Son leader Jules Turgessant est mort d’une embolie cérébrale au cours d’une banale course à pied au bois de Boulogne.
Klito sutra
Ouvrage antique de référence sur l’art d’astiquer le clitoris. Le lecteur y trouve 671 façons de faire durcir et dresser le précieux organe féminin à l’aide d’un doigt, d’un genou, d’un pénis, d’une langue et de divers légumes de saison.
Lassivitude
Phénomène bien connu de tous les sportifs lorsqu’après une séance d’activité physique longue ou intense, au lieu de se sentir épuisé, le désir sexuel paradoxal particulièrement fort se manifeste. Il faut alors rapidement sortir de la douche et rappeler son (sa) partenaire de jogging ou d’escalade.
Manuel
Sous peine de se voir rabroué, le gentleman prévoyant consultera son Manuel de savoir vivre et de savoir foutre avant de s’approcher d’une gente demoiselle disposée à lui accorder ses faveurs.
Notre Pervers (le)
Prière des muses bien connue en pays Gaulois.
« Notre pervers qui êtes vicieux...
Que mon con soit salivé
Que les verges viennent
Que ma volonté soit fête
Sous la table comme aux pieux
Donne-nous chaque jour notre coït quotidien
Encourage nos turlutes
Car turlutons tous ceux qui nous ont enconnés
Ne nous soumets pas à l’abstinence
Et délivre-nous des mâles. »
Obsédoux
Penchant psychologique fréquent chez lez vieux veufs ayant encore la branche verte.
Priapisse
Discipline antique consistant à uriner en ayant le phallus en érection. Au XXème siècle de notre ère, la science a découvert que les champions de cet exploit possédaient une anomalie génétique et n’avaient donc aucun mérite.
Queue de cochon (la)
Lieu de débauche et de gourmandise bien connu des amateurs de bonne chair. Synonyme de bistroquet à foutre et de bar à pétasse (ne pas confondre avec le bar à touffes et le bar à gouines).
Roujouir
Certaines femmes rougissent dès qu’elles songent à jouir. D’autres rougissent quand elles ont joui. On dit que les rousses ont tendance à roujouir un peu plus vite que les brunes et ce n’est pas toujours faux. « Le devoir d’un homme galant est de savoir faire jouir et de faire roujouir sa partenaire. » (Casanova).
Sexercice
On parle de sexercice lorsqu’un initiateur donne un exercice érotique à son élève. Il est généralement destiné à lui permettre de découvrir une facette nouvelle de sa sensualité. Les muses du paradis connaissent ce terme depuis bien longtemps.
Tripoturer
Lorsque Jacques tripoturait Georgette de ses gros doigts rugueux de bucheron quinquagénaire, il avait tendance à la faire crier, mais pas seulement de plaisir.
Ustensensible
On trouve dans les tiroirs et les placards des cuisines toutes sortes d’objets pouvant servir d’ustensensibles lorsque monsieur est parti jouer à la pétanque et que madame a des idées.
Vulvérable
On dit de la femme qu’elle est vulverable lorsqu’au milieu de son cycle, elle ressent un impérieux besoin de se faire vulverer dans le but de se reproduire.
Watergons
Contraction grossièrement codée de l’expression : « Rejoins-moi dans les waters du wagon ». Ces lieux sont bien connus pour être les seuls lieux intimes des Trains à grande vitesse. Je conseillerai tout particulièrement ceux qui se trouvent à l’avant des voitures de la première classe du Paris-Marseille, réservés aux handicapés. Penser à vérifier qu’aucun paraplégique ne se trouve dans la rame (Si tu niques dans mon water, tu niques mon handicap).
X’citation
Citation trouvée dans un film X. Marc dit soudain à Carla : « Crache ton chewing-gum et mordouille-moi la hampe, je crois qu’elle commence à ramollir un peu. »
Yop
Substance blanchâtre bien connue des adolescents.
Zouave
Corporation de joyeux foutriquets aptes à la zoie en toute circonstance. Syn. : Zubial ; Zêbre ; Zigoto.
Comment taire...