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A quoi bon ?


Accéder à nos vérités.


Puisque nous sommes pétris de paradoxes, de joies et de tourments et que nous vivons de souvenirs qui nous retiennent et de projets qui nous attirent, je partagerai ici les sujets qui me tiennent à cœur en choisissant de les effleurer délicatement.


Je crois à la poésie plus qu’à d’autres formes l’expression pour toucher nos vérités. Elle offre un accès plus libre, plus immédiat, plus riche, plus sensuel et pour tout dire plus vivant à notre réalité.


 

 

Illustration :  Comerre « la belle liseuse »

Etat d'esprit

L’art n’est pas chaste, on devrait l’interdire aux ignorants innocents, ne jamais mettre en contact avec lui ceux qui y sont insuffisamment préparés. Oui, l’art est dangereux. Ou s’il est chaste, ce n’est pas de l’art. (Pablo Picasso)

Dimanche 13 juillet 7 13 /07 /Juil 16:00

 

 

“She makes love just like a woman, yes, she does

 And she aches just like a woman

But she breaks just like a little girl”

  Bob Dylan

 

(Elle fait l’amour comme une femme,

est blessante comme une femme,

mais rompt à la manière d’une petite fille).

 

 

Il est un état de grâce que connaissent les femmes à un âge incertain où elles n’ont apparemment pas la maîtrise complète de leurs armes de séduction.

Elles croient devoir utiliser certaines munitions mais ne disposent pas canon approprié. Alors parfois leur beauté explose de manière imprévue, surprenante, voire intempestive.

 

Un maquillage trop appuyé ou un œil un peu trop noirci, un sous-vêtement un peu trop audacieux pour la jeunesse de leur corps, la simple marque d’un porte-jarretelles sur la peau ou une chevelure si naturelle qu’elle apparait parfaite. Et leur innocence dans le regard, dont on ne saura si elle était feinte, et qui retournera n’importe quel cœur d’homme ou de femme qu’elles croiseront.

 

L’imprévu est profondément et fondamentalement érotique. Il en est de même de la limite.

Dans cette série Just like a woman* Bettina Rheims m’a semblé mettre en scène, en images, les imperfections de la séduction comme signes visibles-stigmates de l’imprévu et de la limite. Imprévus que quelques jeunes filles montrent en se déshabillant. Nous sommes à l’instant qui précède la rencontre charnelle. L’instant d’après peut-être auront-elles perdu toute leur innocence.

C’est la raison pour laquelle ses images me touchent.

 

 

 

 

© DGC 07 2008

Illustration : Bettina Rheims « Léa janvier 2008 Paris »

(* Galerie Jérôme de Noirmont jusqu’au 16 juillet 2008)

 

Publié dans : Références
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Mardi 8 juillet 2 08 /07 /Juil 22:56

 

« Nous nous mourons d’amour si nous n’en pouvons vivre.»

John Donne Trente poèmes.

 

 

Au solstice de juin nos quatre douces mains

Ont pris les chemins de

Traverse

 

Continents en dérive, corps en apesanteur

J’ai eu un peu peur qu’on

S’inverse

 

Parcours en diagonale, nos messages, nos promesses

Escales et décalages

Horaires

 

A la troisième saison les oiseaux migrateurs

Ont préparé ton nid

D’ivresse

 

Les heures rallongées et nos joies mélangées

Jusqu’à revoir tes yeux

D’altesse

 

Ta bouche s’est approchée à la manière timide

De celles qui attendent une

Caresse

 

A l’heure où d’autres spéculent nous distribuons nos cartes

Du jeu des cinq sens

Joker

 

Nous sommes loin des disgrâces des sentiers encombrés

Des jeux de société

Fadaises

 

Oscillations violentes et langue maternelle

Tes doléances à mon

Oreille

 

Ton prince serviteur en matière de supplices

Ne peut que se réjouir

J’acquiesce

 

Partager nos destins te découvrir sans fin

M’abreuver à ta source

Secrète

 

A l’éveil de nos rêves, tes doigts déjà brulants

Et ta faille qui m’appelle

Charnelle

 

A la porte des temples nos serments innocents

Et nos gestes équivoques

Blasphèmes

 

Dans les ombres des ruelles s’envolent les souvenirs

Des amants insolents

Fidèles

 

 

 

 

© DGC 07 2008

Illustration : Coll. pers « Indecent Proposals 36 »

 

Publié dans : Polyamour
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Dimanche 22 juin 7 22 /06 /Juin 20:42


 

 

« Réaliser des esquisses revient à planter des graines pour faire pousser des tableaux. »

Vincent Van Gogh

 

 

Critérium graphite

Comme une seringue toxique

Mon pouce ajuste la pointe de l’aiguille

Pression progressive. Un mot perle

Drogue dure de l’écriture

Les mots distillent l’émotion brute, disent-ils

Giclée rayure dans le Clairfontaine cartonné

Dans tes veines je plante ma plume acérée

Assez rêvé

 

 

 

 

© DGC 06 2008

Illustration : "Les anges exterminateurs"
Publié dans : Free songs
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Vendredi 13 juin 5 13 /06 /Juin 11:06

 

 

« La vraie tragédie n’est pas de vieillir

mais de ne plus être capable de voir la beauté qui vous entoure. »

Laura Morante

 

 

Jour de chance

 

En revenant en train de Paris j’ai fait connaissance avec ma voisine de siège. C’est assez rare de voyager en bonne compagnie sur le simple hasard des numéros de places. La plupart du temps on se retrouve avec un gros vieux qui ronfle et qui pue… ou une mémé acariâtre qui bouffe des sandwiches au salami.

 

Mais cette fois c’était mon jour de chance. Une belle jeune femme métissée, élégante, me demande pardon en arrivant pratiquement la dernière dans le wagon. Elle avait des bagages en désordre qu’elle n’arrivait pas à ranger et cherchait son bouquin pour faire le voyage. Je me suis levé et l’ai laissée s’installer à côté de moi côté vitre avec un sourire retenu, en lui disant de prendre son temps, que ça ne me gênait pas du tout d’attendre debout quelques instants.

 

Je feuilletais un magazine en patientant tranquillement et en l’observant un petit peu. Grande fille aux jambes élancées, joli corps, décolleté tentateur, long cou, allure gracieuse, un visage assez fin, la peau très marquée par le soleil. Je me suis dit qu’elle devait être sud américaine, sans doute brésilienne… et qu’à en juger à son bronzage elle devait se rendre à La Rochelle toutes les semaines.

 

Lectures transitoires

 

Une fois qu’elle eut rangé tous ses paquets et qu’elle put enfin s’asseoir, elle n’hésita pas à m’adresser la parole. Elle a un peu trop chaud malgré sa tenue très légère. Elle s’excuse pour le dérangement, me remercie… Je réponds que les voyageurs ont toujours beaucoup trop valises… puis je jette un coup d’œil à la couverture de son livre : Marc Levy « Où es tu ». Un best-seller qu’on trouve dans toutes les vitrines… - Elle n’a pas des goûts très originaux en matière de lecture, me dis-je. Mais qu’importe, nous allons vite trouver un terrain d’entente, je le sais déjà. Moi je venais de terminer Stephen Vizinczey « Eloge des femmes mures » et des nouvelles d’Anaïs Nin, pas très original non plus… et je me rabattais sur le TGV mag’ de juin pour m’occuper avant le départ. Je lui demande si le livre est bien, elle reste assez vague, elle en est au début.

 

On élargit le sujet et je lui dis tout le bien que je pense de l’auteur que j’avais vu en interview quelques jours auparavant. Elle est vraiment très cool et me tutoie déjà comme à un copain. Pas farouche, la belle ! me dis-je. Le dialogue se poursuit sur d’autres lectures, sur l’écriture, les arts et la créativité. Je lui parle un peu de mon activité de rédacteur. Elle n’écrit presque pas, mais elle fabrique des bijoux à base de perles et de nacre de Tahiti, son île natale. La conversation s’engage un peu sur son business. Puis elle me dit qu’elle est aussi professeur de danse tahitienne (d’où son élégance de rêve, j’aurais du me douter qu’elle était danseuse !)

 

Premiers échanges

 

Nous soulignons la chance que nous avons de pouvoir faire agréablement connaissance, et qu’en première classe les gens sont souvent trop snobs. Je la contredis poliment en observant que je n’avais jamais rencontré mes amis en fonction de leur statut social, de leur couleur ou de leurs croyances, bien au contraire. Nous continuons à échanger à bâton rompu, nous nous apercevons que nous avons la même destination finale. Aujourd’hui le hasard a très bien fait les choses. Il nous reste deux heures et elle s’en réjouit !

 

J’ai en tête des tas d’idées lubriques mais je ne suis pas du genre à me précipiter pour la coller contre l’intérieur de la porte des WC. L’odeur y est d’ailleurs en général assez détestable, donc autant attendre un peu… Elle me plait sans pour autant me rendre fou. Elle est très jolie mais premièrement je rentre chez moi et je ne voudrais pas être trop en désordre en retrouvant ma femme, deuxièmement je m’en voudrais d’endommager une relation qui commence aussi bien par une avance érotique trop explicite ou trop hâtive. Je sens que c’est le genre de femme à apprécier qu’on la convoite sans griller les étapes. Je me contenterai d’observer ses regards, d’entendre les nuances de ses intonations, de noter ses attitudes corporelles pour bien vérifier qu’elle peut éventuellement s’offrir à moi.

 

Private investigations

 

Ses beaux sourires, sa décontraction, son plaisir à parler, sa curiosité à mon égard, ses brefs attouchements amicaux me confirment qu’elle se sent en totale confiance en ma compagnie. Je maintiens donc le cap de nos échanges dans une direction bien définie, avec pour objectif de connaitre le mieux possible ses désirs, ses expériences, ses limites… et je ne suis pas déçu. Après avoir parlé un peu de mon travail (des essais sur la spiritualité, l’éducation, les sujets de société…) et des différentes danses traditionnelles de son pays, elle me demande sur quels sujets j’écris à titre personnel. Ma réponse fut simple : « principalement l’érotisme ».

- Oh ! fit-elle tout de même un peu surprise, très intéressant !

Je lui précise : j’écris toutes sortes de choses, des poèmes, des articles, des nouvelles… Je ne suis pas encore romancier mais je suis sur le point d’y parvenir.

- As-tu des choses ici à me montrer ? s’enquiert-elle en roulant des yeux vers mon sac.

- Bien sur… j’ai mon petit cahier de notes avec moi, et justement tout à l’heure en attendant le départ du train au Salon grand voyageur, j’étais entrain d’écrire un instant particulièrement troublant où un homme glissant sa main dans le shorty de son amante la fait frémir… Mais je n’ai pas tout à fait terminé.

- Quel dommage !

- Par contre j’ai des milliers de textes sous la main puisqu’ils sont dans mon portable. Il me reste une bonne heure de batterie, si ça te tente.

Et bien sur ça la tentait beaucoup. J’ai choisi de lui montrer quelques fichiers courts avec des photos de mon amie Perséphone. J’observe la belle qui prononce à voix basse les vers coquins, les ritournelles légères et les rimes astucieuses que je lui montre… un pur bonheur !

 

Confidences sur l’accoudoir

 

A plusieurs reprises, au cours de nos échanges à voix haute, je remarque les oreilles attentives de nos voisins de wagon. Savoir que nous sommes écoutés et que nos conversations peuvent les intriguer me réjouit infiniment. Je prêche pour la sensualité entre les êtres, la rencontre des âmes, le rapprochement des peaux… et j’aime aussi le faire savoir.

 

Je ne veux pas ennuyer trop longtemps ma charmante compagne de voyage avec mes mots écrits… même si elle les apprécie ouvertement. Je me dis qu’il serait bien plus intéressant de la connaitre mieux, elle. Je la questionne autant que je la renseigne. Mariée ? Non mais en couple depuis 3 ans. Pas d’enfants. Nostalgique de son pays ? Partagée entre trépidance métropolitaine et son île originelle. Les amants ? A l’occasion. Elle m’indique son âge (35), nous échangeons nos prénoms. Elle s’appelle Vahéana, ce qui signifie « l’offrande ». Pas facile à retenir, mais quelle chance d’avoir un prénom pareil ! Je lui demande de me l’écrire dans mon carnet. Elle se prête de bonne grâce à tous mes caprices… Le grand amour ? Elle ne l’a pas encore trouvé. La sensualité ? En quête du grand frisson qu’elle n’a encore jamais connu avec un homme. Je creuse un peu la question, juste pour le plaisir de l’exciter… Le corps en occident, la libération sexuelle, la fraternité homme-femmes, nos rêves de paradis terrestres… Je m’amuse beaucoup et elle joue parfaitement le jeu. Nous passons un moment délicieux.

 

Se retrouver peut-être…

 

Nous ne sommes plus très loin d’arriver à destination. Elle me parle de son spectacle de danse tahitienne vendredi prochain, tout près de chez nous. Je note l’heure dans mon agenda sans rien promettre. Nous sommes sur le quai quand je m’apprête à la saluer. Elle me propose de monter dans sa voiture pour me rapprocher de mon adresse. Bien sur j’accepte. Nous faisons encore un quart d’heure dans les bouchons en pleine canicule en continuant à savourer notre plaisir. Je la quitte en la remerciant chaleureusement et en lui laissant mon téléphone. Peut-être que j’irais voir son spectacle… peut-être qu’elle m’appellera…

 

 

 
 

© DGC 06 2008, Illustration : Tarquin.  

Publié dans : Voyage
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Samedi 7 juin 6 07 /06 /Juin 17:45

Ce qui ne peut être évité, il faut l'embrasser.
William Shakespeare

 

 

Une question m’est fréquemment posée, c’est celle de mes goûts en matière de femmes. On m’a souvent demandé quel genre de femmes je préférais, lesquelles me plaisaient le plus, les caractéristiques qui me faisaient fondre ou les types qui m’excitaient… Je rends hommage à la dernière malicieuse qui m’a posé cette question.

 

Valérie

 

D’aussi loin que je me souvienne, je n’avais pas de préférences particulières dans mes premières rencontres, lors de mes premières amours. Je ne me posais probablement pas la question de cette manière là quand, à l’heure de la récré, je tentais de glisser un morceau de feuille à carreaux dans la poche de Valérie, la plus belle fille du CE1. Le petit mot si maladroit qui me brûlait les doigts et affolait mon cœur s’adressait juste à celle que je pensais aimer. Et à cet âge là, j’espérais pouvoir l’embrasser un jour lointain, quand nous serions mariés. Ce premier grand amour était une jolie brune aux cheveux raides et mi-longs et aux traits fins. Elle faisait du ski avec moi le week-end. Elle me laissait l’impression d’être très féminine et un peu fragile. Je crois qu’elle souriait beaucoup et qu’elle me semblait élégante. C’est sûrement avec elle que j’ai senti pour la première fois ce que c’était d’aimer. En la recroisant par hasard une décennie plus tard, elle me plaisait toujours autant.

 

L’expérience de la beauté

 

Quelques années après, au collège Sylvie une autre fille de mon âge m’offrit une photo d’elle, un très joli portrait. Encore la plus belle fille de la classe, cette fois-ci blonde aux yeux bleus. Impossible de ne pas me sentir attiré par cette créature sublime. Sportive aussi, je me souviens des émotions intenses que nous partagions sur les télésièges lorsque nous parvenions à nous retrouver pour remonter la piste ensemble. Elle était très courtisée. Elle me troublait par sa beauté d’ange que tous les garçons remarquaient, mais aussi par les formes de son corps de jeune fille que je trouvais douces et envoûtantes. Etrangement son charme si puissant avait tendance, je crois, à me contenir dans une posture admirative, contemplative et passive, plus qu’à lui faire une cour acharnée et des déclarations débridées. Pourtant elle m’excitait bien sexuellement quand je contemplais le portrait d’elle que je gardais secrètement. Mais la regarder me suffisait, sa splendeur solaire me semblait presque intouchable. Sa seule présence me comblait. Je pense avoir fait auprès d’elle ma première expérience de la beauté.

 

Les étrangères

 

En me remémorant les autres filles que j’ai aimées ou qui m’ont attirées plus tard à l’adolescence je ne parviens pas vraiment à trouver un type précis ou des traits communs à celles qui m’ont fait rêver. Je sais seulement que chacune avait un pouvoir de séduction qui faisait de moi un esclave prêt à tout pour obtenir leur intérêt. Ma maladresse et ma timidité eurent souvent raison de mes ardeurs. Je me souviens encore qu’en vacances, lorsque je voyageais avec mes parents, ou quand les nombreux touristes débarquaient dans notre petite station de montagne, j’aimais beaucoup aller à la rencontre des étrangères. Mes premiers mots d’anglais furent vite rôdés auprès d’hollandaises ou d’allemandes à la peau rosie par le soleil des plages du sud de la France. Baragouiner quelques mots d’italien ou d’espagnol approximatif faisait aussi partie de mes loisirs favoris. C’est manifestement l’exotisme de ces filles qui m’attirait… et m’attire toujours. Et bien souvent après avoir échangé nos adresses à la fin du séjour, nous correspondions de longs mois par courrier, espérant une nouvelle occasion de se revoir. Ce qui arrivait quelquefois.

 

Quelques regards suffisaient

 

A la fin de l’adolescence, lors de mes premières vraies expériences sexuelles, j’ai partagé des moments avec des filles quelquefois légèrement plus âgées que moi. J’ai apprécié chez elles leur capacité à se donner au plaisir avec simplicité, parfois avec audace et impudeur. Les jobs d’été, les fêtes de villages, les grands échanges sportifs et les séjours linguistiques offraient bien-sûr des circonstances exceptionnellement favorables. De cette période, je garde le sentiment que nous faisions l’amour très simplement, lorsque nous en avions l’envie réciproque. Il ne nous semblait pas utile de faire de longues parades pour parvenir à nos fins. Quelques regards suffisaient généralement, quelques baisers nous emportaient et l’on se retrouvait dans un champ, dans un grenier ou sur une plage pour une étreinte sans fioritures. Le seul trait commun aux filles que j’ai connues à cette époque serait certainement leur absence de sophistication. J’étais attiré par des beautés simples et naturelles. J’avais tendance à considérer le maquillage comme une arnaque et les talons hauts comme un risque de chute.

 

Le sens du plaisir

 

Bien plus tard, à l’âge où l’on ne confond plus l’amour et le désir, j’ai reconnu dans les yeux de mes compagnes des caractères si différents qu’il m’est toujours impossible de distinguer leurs points communs. Je crois que chacune a eu sa manière de me plaire, (qu’elle n’aurait – j’aime le croire – peut-être pas eue avec un autre), tout comme j’essayais d’être digne de notre rencontre en livrant mes désirs à celle qui me confiait les siens. La complicité qui résulte de cette capacité de confiance n’a depuis jamais cessé de me surprendre. Devenu adulte, j’ai traversé quelques périodes de doutes et d’euphorie sur à ma capacité de séduction. J’ai aussi réalisé les fantasmes qui m’attiraient le plus en compagnie de quelques muses dont la curiosité, la générosité et l’extravagance m’ont ravies d’une manière incommensurable. Mais il se trouve aussi que le sexe n’a eu de sens pour moi que dans la mesure où il faisait partie d’une démarche commune vers de nouveaux plaisirs ou d’une (re)découverte de mon/notre désir. Au delà des délices de l’escapade, j’ai pris conscience que l’écriture nourrissait depuis toujours mon rapport aux femmes, et inversement (à l’évidence) que les femmes m’inspiraient. Des premiers mots doux de la cour d’école aux innombrables lettres enflammées que j’échangeais avec mes amours de vacances, jusqu’aux hommages rendus aux muses qui partagent mes goûts pour l’art de l’arabesque et de la luxure, j’ai toujours cru à la magie des mots pour envoûter les belles et sublimer l’instant fugace d’une rencontre.

 

Très tôt dans ma vie, j’ai rencontré celle que je pense être la femme de ma vie. Dès les premiers instants, j’ai su qu’elle était celle que j’attendais. C’était une évidence. Etait-elle danseuse, audacieuse, féminine ou joueuse ? Je n’en savais encore rien. Sa rencontre, sa découverte et sa connaissance sont une aventure qui se poursuit et me réserve encore de magnifiques surprises. Elle a fait de moi l’homme que je suis comme j’ai fait d’elle la femme qu’elle est devenue. Je sais que si je devais la rencontrer aujourd’hui pour la première fois, elle m’attirerait de la même façon qu’au premier jour. Et je ne sais toujours pas pourquoi.

 

Brunes, blondes, affirmatif et rouquines ooh ooh ooh (No comment, Gainsbourg)

 

Alors si je réponds parfois que j’ai certaines préférences pour les sportives et les danseuses, les filles au sang mêlé et à la peau caramel, les rousses flamboyantes, les blondes fatales, les brunes au sang chaud et les poupées aux yeux verts… il faut avouer que cet aspect-là des choses est en réalité assez secondaire. Si l’attraction physique est primordiale, j’apprécie d’abord l’audace, l’intelligence, la sensibilité et l’élégance d’esprit chez celles qui croisent mon chemin. L’assurance comme la fragilité peuvent me bouleverser, l’innocence comme l’expérience peuvent me faire craquer, la gravité comme la légèreté et l’insouciance peuvent me chavirer. J’aime par dessus tout qu’une femme soit pleinement elle-même et pleinement féminine, aimant plaire, aimant séduire en s’en donnant les moyens, honnête face à son désir, aimant choisir librement ses camarades de jeux, sachant renverser les règles du jeu à l’occasion… Esclave et libre, joueuse et sérieuse à la fois... parce que nos paradoxes sont précieux et qu’ils nous révèlent pleinement. En somme j’aime chez les femmes ce que j’apprécie chez mes ami(e)s : j’aime la rencontre et l’échange qu’ils permettent, à ceci près que le domaine du désir et de l’érotisme engendre d’autres sortes de troubles…

 

 

 

© DGC

Illustration : Coll. pers « l’Athlète »

Publié dans : Remix
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Samedi 31 mai 6 31 /05 /Mai 12:50

 

« L’immortalité est inutile : avoir vécu suffit. »

Raymond Ruyer

 

 

Les sabliers, les aiguillages

 

Assis sur un banc avec une demi-heure à perdre… ou à gagner.

Ils venaient de se retrouver et il était encore trop tôt pour disposer de la chambre d’hôtel qu’ils avaient réservée. Alors ils s’étaient réfugiés dans le petit parc public qui se trouvait à l’angle de la rue. Il y avait quelques allées et des jeux pour les enfants. Ils se sentaient fébriles. C’était la première fois qu’ils se revoyaient. Ils allaient enfin pouvoir faire l’amour. Ils avaient défié les lois de la logique, les probabilités, les sabliers et les aiguillages pour être fidèles à leurs désirs convergents.

 

Elle était visiblement intimidée par cette situation insolite et audacieuse. Elle réalisait combien elle était en train de commettre la plus délicieuse des folies. Elle se répétait que tout ça n’aurait jamais du avoir lieu dans sa « petite vie tranquille » comme elle disait. Et puis il y avait eu leurs regards, leurs mots arrachés aux circonstances, leurs premiers instants volés, cette connivence vertigineuse et ces quelques baisers inoubliables.

 

Les enfants qui jouaient

 

Alors maintenant qu’elle l’avait retrouvé, qu’il lui tenait la main, elle n’osait pas y croire. Elle se blottissait contre lui mais elle n’osait pas l’embrasser en public, à l’extérieur. Lui, il en mourait d’envie aussi, mais il savait attendre… Et puis il y avait les enfants qui jouaient, juste là sur le petit toboggan. Sa pudeur voulait qu’on ne s’embrasse pas devant des petits. Lui, il se disait qu’elle serait si absorbée par leur baiser qu’elle en perdrait la tête et qu’elle risquait d’être vraiment impudique s’ils s’embrassaient dans ce petit parc.

 

Il faisait doux et le soleil les réchauffait très agréablement. Ils se parlaient avec beaucoup de plaisir et de tendresse. Il lui montra quelques photos parce qu’elle voulait tout savoir de lui, de sa vie, de sa famille… Il ne cessait de la regarder, il voulait percevoir tout ce qu’il n’avait pas retenu la première fois. Il détailla ses mains, ses poignets, ses yeux, sa bouche. Elle était encore plus belle que dans son souvenir. Alors il voulait tout connaitre, tout retenir de sa beauté, s’emparer d’elle par tous les détails qu’il n’avait par encore perçus.

 

Son audace et sa timidité

 

Il lui caressait les mains et le cou, se penchait pour sentir son parfum. Son odeur qui lui avait tant manquée. Tout en elle lui plaisait. Il adorait sa façon de parler et de se taire, son audace et sa timidité, son élégance physique et ses postures de danseuse. Elle lui paraissait infiniment gracieuse et désirable. Sa beauté le transperçait littéralement.

 

Ce jour là sans l’avoir prévu ils s’étaient habillés presque à l’identique. Même sorte de jeans, même style de chaussures et ils portaient tous les deux des chemises blanches. (Un peu plus tard ils s’apercevraient qu’ils avaient aussi des sous-vêtements noirs très ressemblants…). Ils se sentaient si bien ensembles ! Probablement que cela devait se voir. Ils devaient être magnifiques et il aurait voulu prendre des photos de ce moment exceptionnel. Mais elle préférait qu’ils gardent leurs images dans leurs têtes…

 

Un homme s’était assis sur un des bancs qui se trouvait presque en face d’eux. Ils n’avaient pas prêté attention à son arrivée. Peut-être accompagnait-il un des bambins qui sautillaient sur les chevaux à ressort. Peut-être était-il le mari de la dame qui se trouvait à côté de lui. Ils n’auraient pas su le dire. Il semblait vivement s’intéresser à eux, à ce couple fou de désir, souriant et impatient qui devisait tendrement en se retenant de ne pas se sauter l’un sur l’autre. Il les regardait avec insistance, comme hypnotisé par la lumière qui rayonnait ou par les harmonies qui résonnaient autour d’eux.

 

Pour s’enflammer un après midi entier

 

Il réalisa un peu plus tard qu’ils auraient pu aller le voir pour lui parler. Il aurait aimé lui dire que, oui, ils se sentaient très heureux et terriblement désirables ce matin là. Il aurait aimé lui dire qu’il était très fier que cette femme magnifique qui n’était pas la sienne s’était levée tôt pour venir de loin le rejoindre ; qu’ils se retrouvaient seulement pour que leurs cœurs et que leurs corps et leurs esprits s’enflamment un après-midi entier et pour rien d’autre. Il aurait aimé lui dire que l’amour existe et que ça ne fait de mal à personne. Que les amoureux des bancs publics ne sont pas une légende, que le désir est plus fort que tout. Qu’ils se sentaient infiniment vivants et que tout ça était meilleur que tout ce qu’ils connaissaient.

 

Il aurait aimé lui dire que derrière la banalité de la scène qu’il observait avec envie, il y avait deux vies qui s’entrechoquaient et prenaient le risque inconsidéré de se bruler au feu de la passion ; que sans ces moments là, la vie ne vaut pas grand-chose à leurs yeux et n’est rien d’autre qu’une succession de jours gris ; que rien n’égale la beauté d’une rencontre sensuelle, quels que soient les défis à relever pour qu’elle ait lieu. Mais probablement que l’homme en face comprenait déjà tout ça.

 

Un clocher retentit. Il était l’heure de quitter le petit parc. Ils se levèrent et se dirigèrent vers l’accueil de l’hôtel en se tenant la main.

 

 

 

© DGC 05 2008

 

Publié dans : Accords majeurs
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Mercredi 28 mai 3 28 /05 /Mai 17:17

 

« Tout bonheur est un chef-d’œuvre : la moindre erreur le fausse,

la moindre hésitation l'altère, la moindre lourdeur le dépare, la moindre sottise l'abêtit. »

 

 Marguerite Yourcenar Mémoires d'Hadrien

 

 

Des mains, des draps

 

Ils avaient probablement déjà fait l’amour pendant une heure. Assis nus sur le grand lit aux draps froissés par leurs étreintes, ils confrontaient leurs points de vue en discutant des rapports humains.

Leurs regards qui se rencontraient et leurs mains qui jouaient librement maintenaient une légère tension érotique entre eux. Mais cela ne les empêchait pas de réfléchir et d’échanger véritablement leurs idées et leurs expériences.

 

La sensualité naturelle de ce moment là

 

De temps à autre il lui apportait un verre ou un fruit pour se rafraichir. En observant les mouvements de sa bouche, il prit soudain conscience de la scène qu’ils vivaient l’un et l’autre. Ce moment lui sembla à la fois neutre et terriblement excitant par sa sensualité naturelle.

L’érection qui lui vint progressivement fut si forte qu’elle devint rapidement douloureuse. Alors sans cesser de converser, il prit sa queue dans sa main droite et se branla très doucement en faisant jaillir son gland de façon assez obscène.

 

L’instant parfait

 

Elle continua de lui répondre mais baissa un instant les yeux sur son membre. Son regard provoqua un surcroit de tension dans sa bite. Guettant l’instant parfait, l’instant où ce qui doit être fait doit se dérouler en parfaite harmonie, il continua à se caresser et il la fixa en la défiant de ces mots : « Il va encore falloir que je te la mette… »

 

 

 

© DGC 05 2008

Illustration Louise Brooks’ neck

 

Publié dans : Short cuts
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Mardi 20 mai 2 20 /05 /Mai 13:01


Qu'est la volupté elle même, sinon un moment d'attention passionnée au corps ?

 Marguerite Yourcenar Mémoires d'Hadrien

 

 

La caresse devint si soyeuse sous son doigt qu’il crut deviner qu’elle avait irradié son ventre et brutalement électrisé tout le reste de son corps.

Alors l’orage se déclencha, elle frémit.

Elle fut secouée de plusieurs spasmes profonds, crispa son regard, et tenta de s’extraire de son emprise.


Mais il la maîtrisa. Il contrôla ses torsions, ses tremblements et lui fit subir le plus abominable des supplices. Elle contesta et se rua mais il l’obligea à jouir encore. A jouir encore plus fort et plus longtemps. De sa main libre il contraignait ses poignets, de ses épaules il pesait sur son côté, de ses jambes il maintenait ses hanches. Il utilisa son menton et son front quand elle tanguait trop fort.

 


Prenant soin de surveiller ses réactions et de ne pas la blesser par la violence de ses contraintes, le plus délicatement possible, il poursuivait ses variations digitales et ses habiles explorations ondulatoires. La bataille faisait rage. Elle protestait mais il insistait d’une manière si persuasive qu’elle finissait par céder. Du geste et de la parole il obtint qu’elle s’offre encore à la caresse et franchisse les limites supportables du plaisir. Il devait prendre garde à ne pas faire fausse piste. Il savait qu’il fallait aller juste assez trop loin pour qu’elle apprécie totalement ce moment d’intensité inouï.

 

Quand elle rendit les armes, quand elle demanda grâce, quand elle ne protesta plus et qu’il sentit qu’elle avait frôlé la folie, il cessa son tourment et relâcha tendrement son emprise.

 

En la regardant rassembler les morceaux de soleil, les débris de miroirs, les éclats d’étoiles et les arcs en ciel qui divaguaient autour d’elle, il réalisa qu’il avait été profondément troublé par sa jouissance. Etait ce cela qu’il avait recherché ? Comblé de la voir désarçonnée par ce bonheur organique, il avait senti le corps de son amante s’accrocher contre le sien, se courber, se durcir, se raidir, se creuser, tenter de fuir, vibrer et s’affoler, se révolter sous la surprise du malicieux emprisonnement qu’il lui avait fait subir. Puis céder, se rendre, s’abandonner, pour enfin renaître. Il aurait aimé la sentir jouir contre lui pendant mille ans.  

 

 

© DGC 05 2008

Illustrations Hugo Pratt "Tango"

 

Publié dans : Vibration
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Vendredi 16 mai 5 16 /05 /Mai 20:30
 

La tentation d’une belle femme peut causer votre perte - si vous avez de la chance.

(Groucho Marx)

 

 

« A ton avis, dans quel état je me trouve avec tout ce que tu me fais subir ? Lui demanda t-il.

- Je ne sais pas, répondit-elle, dis moi un peu…

- … cela fait plus de trois jours que je n’ai pas touché ma queue, et depuis le temps que je te désire je me réveille chaque matin avec une trique de puceau

- Oh ça doit être dur !

-… en plus avant-hier soir avant de partir ma femme était si préoccupée par ses nouveaux projets qu’elle en avait perdu le goût de la gaudriole

- Je me demande bien comment elle fait… !

- … pour ne pas la brusquer, j’ai juste dit un petit truc pour lui donner des idées. Elle aime bien ça

- On voit que tu connais bien le caractère féminin, mon bel amant… prend moi plus fort s’il te plait.

- … je lui ai gentiment suggéré de prendre l’initiative quand elle serait plus disponible… Mais je ne prévoyais les conséquences de mes paroles. Le lendemain matin quand je bouclais mes sacs, elle est venue dans la chambre en refermant le verrou derrière elle, encore humide sous son peignoir, et elle m’a sauté à la braguette.

- Comme j’aime quand tu me regardes comme ça droit dans les yeux en me baisant…

- … je n’attendais que ça, tu me comprends bien, mais là c’est moi qui n’étais plus assez disponible ! Elle m’a pris dans sa bouche un long moment. J’étais déjà très réceptif, tu peux me croire. Ses coups de langue savants et ses succions humides étaient divines, mais elle voulait juste me faire une turlute d’au revoir, sans me faire jouir, histoire que je parte en ayant mal aux couilles en pensant à sa bouche pendant la moitié du trajet.

- Tu as du faire un sacré voyage, mon cœur.

- … tout aurait pu en rester là si le soir même je n’avais pas du voir Sandy, une copine un peu allumée et grande amatrice de photo qui m’avait proposé une petite séance de pose dans son appart’. Elle voulait faire quelques clichés artistiques sur lesquels on verrait ses mains attachées, sa bouche et mon pénis en érection.

- Attachée ? Moi je ne pourrais jamais !

- L’idée m’avait bien plu, je dois te l’avouer, surtout que je savais qu’elle était très fan de fellations

- Ah oui… elle aussi ?

- … je me suis rendu chez elle avec une bonne bouteille et mon nouvel appareil photo, histoire de faire quelques tests de prise en main…

- Arrête toi un peu et assieds toi, je veux te sucer aussi.

- ... on a vidé quelques verres en discutant de nos aventures, on a disposé un bel éclairage avec des bougies, et j’ai baissé mon pantalon. On a fait quelques essais pour les nœuds à ses poignets. On voulait obtenir quelque chose d’élégant. Et on a commencé à prendre quelques clichés. Mon membre n’a pas mis longtemps à se dresser fièrement. (Oh, c’est bon ce que tu me fais… !) J’étais doublement excité par la vision de sa bouche gourmande et par l’aspect aussi incongru qu’érotique de la situation

- Je vous trouve vraiment incroyables. Je rêve, c’est de la science fiction !

- … cette chère Sandy qui a un sens prononcé de la mise en scène et de la composition n’a pas hésité pour pimenter nous images troublantes à poser quelques instants sa langue sur mon gland gonflé, à prendre ma hampe en main, à tenir mes couilles et à presser mon membre contre son décolleté

- Comme ça ?

- Oui, exactement… Bref, nous étions fiers de notre séance qui se déroulait dans un climat de bonne humeur et de belle complicité intellectuelle. Ses petits coups de langue et ses manipulations purement techniques m’avaient furieusement excités, mais nous n’étions pas réunis pour le sexe… enfin pas tout à fait.

- Tu n’as pas fini de raconter des bêtises ?

- … par conséquent, après avoir visionné nos images sur son écran d’ordinateur, je me suis rhabillé et je l’ai embrassé fraternellement avant de rentrer me coucher sagement dans le studio qu’une collègue en vacances me prêtait pour le week-end. Le lendemain matin je devais te retrouver, il fallait que je sois bien reposé…

- Tu as bien fait mon amour, tu es en grande forme !

- … j’ai eu beaucoup de mal à ne pas prolonger mes caresses sous la douche, mais j’ai résisté. Je sentais que mon sexe était parfaitement prêt pour te faire hurler de plaisir pendant toute la durée de la sieste. Enfin je l’espérais puisque nul ne peut prévoir le succès d’une rencontre érotique, fut elle terriblement désirée et attendue.

- C’est vrai, et j’avais très peur aussi...

- En échangeant nos premiers baisers dans cette chambre, lui fit-il, j’ai parfaitement perçu que nous allions nous donner exactement ce que nous attendions l’un de l’autre. Tu avais eu ce mot magique en forme de demande, il y a deux semaines : sensualité. Nous envisagions le sexe sous le même angle, et deux autres femmes m’avaient, sans le vouloir, idéalement préparé à te faire l’amour à la manière de l’amant de tes rêves.

- Il faudra que tu les remercies de ma part, mon chéri…

 

 

      
© DGC 05 2008

Illustration : Coll. pers « affiche Lillipop girl »

 

Par E-Lover - Publié dans : Polyamour
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Mercredi 14 mai 3 14 /05 /Mai 14:44


 

Les femmes courent après les fous ; elles fuient les sages comme des animaux venimeux.

(Didier Erasme : Eloge de la Folie)

 

 

 
Viens, toi ma si troublante, je sais maintenant que je vais te revoir. Tu n’imagines pas comme je suis heureux. Viens, je n’en peux plus de t’attendre. J’ai tant rêvé de ce moment. Viens, allons ensemble nous enivrer au frôlement de nos êtres. Découvrons la magie des âmes sœurs, des moments interdits, des fruits du paradis perdu et des instants volés.

 

Viens je t’attends. Mille choses en toi m’appellent et me ressemblent. Toi ma jumelle, ma belle, mon étincelle, tu es de celles que l’on n’ose pas espérer. Les rencontres comme la notre n’arrivent jamais, nous avait on dit. Mais tout a conspiré pour que nous soyons rassemblés.

 

Viens, je te veux. Viens, je veux te sentir encore, te sentir près de moi, sentir que tu te blottis contre moi, t’embrasser enfin, te tenir, te caresser, t’embraser pour de bon. Nous allons nous offrir le cadeau le plus sublime et le plus rare, le plus précieux et le plus langoureux. Nous allons nous donner l’un à l’autre nos corps et nos âmes.

 

Viens, je veux ta peau. Viens et consumons nos vies, commettons l’irréparable, l’inénarrable, abusons, même si ce n’est qu’une seule fois, de notre liberté. Franchissons les abîmes, explorons nos rêves d’enfants et nos rêves de grands, même quelques heures seulement.

 

Viens, mon amour clandestine, mon ensorcelante, ma vibrante amante, avouons nous l’inavouable. Allons vivre, allons dévorer ce jour de fête absolue qu’il nous sera impossible d’oublier. Nous emporterons cette journée parfaite comme un précieux trésor. Elle restera gravée dans nos cœurs jusqu’aux instants ultimes de nos vies.

 

 

© DGC 05 2008

Illustration : Coll. pers « Ceci n’est pas une publicité pour le piment d’Espelette »

 

Publié dans : Accords majeurs
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L'Art d'aimer Ovide ; Dernières nouvelles des étoiles Serge Gainsbourg ; Théorie du corps amoureux ; La Sculpture de soi ; Les Libertins Baroques ; La Puissance d'exister Michel Onfray ; Histoire de ma vie Casanova ; Zones humides Charlotte Roche (Anabet) ; Lolita Vladimir Nabokov ; Nexus Henry Miller ; Venus erotica Anaïs Nin ; Eloge des femmes mures Stephen Vizinczey ; La passe Imaginaire Griselidis Réal ; Le sexe et l’effroi Pascal Quignard ; Histoire d'O Pauline Réage ; Les mémoires séraphiques Quitterie Chatenoy ; Le Zubial ; L'Ile des gauchers Alexandre Jardin ; Impuretés Philippe Djian ; Vous toucher Claude Bleton (textes) et Catherine Izzo (photos) (Ed. Le Bec en l'Air) ; La mécanique des femmes Louis Calaferte ; Les particules élémentaires ; Plateforme ; La possibilité d'une île Michel Houellebecque ; Qu'Allah bénisse la France ! Abd al Malik ; L'humanité disparaîtra, bon débarras ! Yves Paccalet ; Crash ! ;  Sauvagerie J G Ballard ; Américan Psyco ; Lunar Park Bret Easton Ellis ; Histoire de l'œil Georges Bataille ; Aphrodite, Pybrac Pierre Louys ; Fragments d’un discours amoureux Roland Barthes ; Le condamné à mort Jean Genet ; 


L'Abbé Cédaire

 

Ames sœurs

On parle volontiers d’âmes sœurs lorsque deux personnes éprouvent le sentiment d’être félins pour l’autre. La recherche amoureuse est bien souvent énoncée comme la recherche de l’âme sœur pour désigner l’entente idéale. Tout comme il y a des fratries plus ou moins nombreuses on peut avoir plusieurs âmes sœurs, successivement ou simultanément.

 

Baisouille

Action de bisouiller en vue de baiser un(e) partenaire timide. "Charles baisouillait fréquemment ses copines de classe lors des séances de cinéma du mercredi." (Omar de Monbrac, Chroniques des salles obscures).

 

Cunibranlage

Pratique sexuelle à deux partenaires, ou plus, visant à synchroniser les mouvements des langues dans les con et les rythmes des mains sur les queues, dans le but de provoquer un orgasme généralisé.

 

Desirium

Contraction latine de délirium et desirus. Terme utilisé en médecine lors du traitement des affections nerveuses des individus rendus fébriles dans l’attende d’un rendez-vous galant. Octavia fut atteinte de desirium en reposant la lettre de son amant Marcus. Submergée par son désir, son cœur palpitait et elle fut prise de brèves convulsions.

 

Exhinibition

Selon la définition d’Albert de Monchibre, (Mon vit, mon œuvre) l’exhinibition est l’art de demander à sa bien aimée de montrer son entrecuisses là où c’est interdit : dans les cimetières, au passage clouté, devant le Ministère de l’intérieur… afin qu’elle prenne plaisir à franchir les interdits en toutes occasions.

 

Foutrager

Manière peu élégante d’honorer outrageusement sa concubine en éclaboussant ce qui n’a pas besoin de l’être (son livre de chevet, sa trousse à maquillage, ses plantes vertes…)

 

Gorger

Le terme gorger a été mis à jour lors de la découverte d’un ouvrage antique sauvé des ruines de Pompéi. Le manuscrit richement illustré était un livre de recettes amoureuses destiné aux pensionnaires des lupanars. Il désignait tout autant le geste consistant à faire glisser un membre masculin profondément dans sa gorge que l’augmentation en volume dudit membre sous l’effet de la caresse prodiguée.

 

Hammasexualité

Pratique sexuelle consistant à se rendre dans un hammam et à profiter de la vapeur pour enfiler un doigt incognito dans sa voisine ou dans son voisin, selon.

 

Intelligence intuitionnelle

Contrairement à l’intelligence dite logique ou rationnelle, l’intelligence intuitionnelle permet à ceux qui en disposent de comprendre rapidement leurs semblables. Par exemple, l’II permet de rentrer dans l’esprit du sexe opposé sans même avoir à y penser, ce qui permet un gain de temps appréciable lors d’une discussion.

 

Jusqu’au bitistes (les)

Mouvement social de la fin du XXème siècle défendant une pratique du coït consistant à bourrer jusqu’au bout, c'est-à-dire jusqu’à l’épuisement complet des partenaires. Son leader Jules Turgessant est mort d’une embolie cérébrale au cours d’une banale course à pied au bois de Boulogne.

 

Klito sutra

Ouvrage antique de référence sur l’art d’astiquer le clitoris. Le lecteur y trouve 671 façons de faire durcir et dresser le précieux organe féminin à l’aide d’un doigt, d’un genou, d’un pénis, d’une langue et de divers légumes de saison.

 

Lassivitude

Phénomène bien connu de tous les sportifs lorsqu’après une séance d’activité physique longue ou intense, au lieu de se sentir épuisé, le désir sexuel paradoxal particulièrement fort se manifeste. Il faut alors rapidement sortir de la douche et rappeler son (sa) partenaire de jogging ou d’escalade.

 

Manuel

Sous peine de se voir rabroué, le gentleman prévoyant consultera son Manuel de savoir vivre et de savoir foutre avant de s’approcher d’une gente demoiselle disposée à lui accorder ses faveurs.

 

Notre Pervers (le)

Prière des muses bien connue en pays Gaulois.

 

« Notre pervers qui êtes vicieux...

Que mon con soit salivé

Que les verges viennent

Que ma volonté soit fête

Sous la table comme aux pieux

Donne-nous chaque jour notre coït quotidien

Encourage nos turlutes

Car turlutons tous ceux qui nous ont enconnés

Ne nous soumets pas à l’abstinence

Et délivre-nous des mâles. »

 

 

Obsédoux

Penchant psychologique fréquent chez lez vieux veufs ayant encore la branche verte.

 

Priapisse

Discipline antique consistant à uriner en ayant le phallus en érection. Au XXème siècle de notre ère, la science a découvert que les champions de cet exploit possédaient une anomalie génétique et n’avaient donc aucun mérite.

 

Queue de cochon (la)

Lieu de débauche et de gourmandise bien connu des amateurs de bonne chair. Synonyme de bistroquet à foutre et de bar à pétasse (ne pas confondre avec le bar à touffes et le bar à gouines).

 

Roujouir

Certaines femmes rougissent dès qu’elles songent à jouir. D’autres rougissent quand elles ont joui. On dit que les rousses ont tendance à roujouir un peu plus vite que les brunes et ce n’est pas toujours faux. « Le devoir d’un homme galant est de savoir faire jouir et de faire roujouir sa partenaire. » (Casanova).

 

Sexercice

On parle de sexercice lorsqu’un initiateur donne un exercice érotique à son élève. Il est généralement destiné à lui permettre de découvrir une facette nouvelle de sa sensualité. Les muses du paradis connaissent ce terme depuis bien longtemps.

 

Tripoturer

Lorsque Jacques tripoturait Georgette de ses gros doigts rugueux de bucheron quinquagénaire, il avait tendance à la faire crier, mais pas seulement de plaisir.

 

Ustensensible

On trouve dans les tiroirs et les placards des cuisines toutes sortes d’objets pouvant servir d’ustensensibles lorsque monsieur est parti jouer à la pétanque et que madame a des idées.

 

Vulvérable

On dit de la femme qu’elle est vulverable lorsqu’au milieu de son cycle, elle ressent un impérieux besoin de se faire vulverer dans le but de se reproduire.

 

Watergons

Contraction grossièrement codée de l’expression : « Rejoins-moi dans les waters du wagon ». Ces lieux sont bien connus pour être les seuls lieux intimes des Trains à grande vitesse. Je conseillerai tout particulièrement ceux qui se trouvent à l’avant des voitures de la première classe du Paris-Marseille, réservés aux handicapés. Penser à vérifier qu’aucun paraplégique ne se trouve dans la rame (Si tu niques dans mon water, tu niques mon handicap).

 

X’citation

Citation trouvée dans un film X. Marc dit soudain à Carla : « Crache ton chewing-gum et mordouille-moi la hampe, je crois qu’elle commence à ramollir un peu. »

 

Yop

Substance blanchâtre bien connue des adolescents.

 

Zouave

Corporation de joyeux foutriquets aptes à la zoie en toute circonstance. Syn. : Zubial ; Zêbre ; Zigoto.

 

 

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