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  • : Tout commence par une rencontre. Quelle sera la suite ?
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A quoi bon ?


Accéder à nos vérités.


Puisque nous sommes pétris de paradoxes, de joies et de tourments et que nous vivons de souvenirs qui nous retiennent et de projets qui nous attirent, je partagerai ici les sujets qui me tiennent à cœur en choisissant de les effleurer délicatement.


Je crois à la poésie plus qu’à d’autres formes l’expression pour toucher nos vérités. Elle offre un accès plus libre, plus immédiat, plus riche, plus sensuel et pour tout dire plus vivant à notre réalité.


 

 

Illustration :  Comerre « la belle liseuse »

Etat d'esprit

L’art n’est pas chaste, on devrait l’interdire aux ignorants innocents, ne jamais mettre en contact avec lui ceux qui y sont insuffisamment préparés. Oui, l’art est dangereux. Ou s’il est chaste, ce n’est pas de l’art. (Pablo Picasso)

Vendredi 7 septembre 5 07 /09 /Sep 16:00
 

« Appeler un amant, c'est demander au téléphone qu'il te renvoie cette splendeur divine de ton désir. »

(Gilles Leroy Champ secret)
 
 
 

J’étais finalement assez peu adepte du sexe à distance. Il arrivait qu’une amie qui me connaissait bien engage une conversation à vocation érectile, lubrique ou fornicatoire de temps à autres. Puisque j’aimais la sensualité des mots.

 

Parfois j’aimais aussi troubler l’oreille d’une belle grâce à mon téléphone quand elle se trouvait loin de moi. Dans ces cas je m’arrangeais pour le faire à un moment où j’étais seul et disponible.

 

Cette fois là, la chérie m’avait délicieusement et régulièrement harcelé de quelques photos et de sms tous plus brûlants les uns que les autres, puis elle avait fini par m’appeler après son travail. Elle n’en était plus à son coup d’essai. Il nous était déjà arrivé de nous faire jouir mutuellement à distance. Elle avait assurément un grand talent dans ce domaine.

 

Voyageant fréquemment, je profitais quelquefois du temps passé dans les transports en commun pour entretenir mes amitiés érotiques. Je m’étais retrouvé ce jour là dans un car. J’avais devant moi une heure trente de trajet. Je n’avais pas encore imaginé que notre conversation allait durer jusqu’à la destination finale.

 

Elle s’était allongée dans sa chambre pour être parfaitement à l’aise et me parler d’une seule main. Je l’avais questionnée avec précision sur sa tenue, sur les parcours de ses doigts puis de son joujou préféré sur (et dans) son corps. Je l’avais interrogée sur les signes manifestes de son état d’excitation et sur les émotions troublantes qu’elle ressentait. Je lui avais répondu un sourire dans la voix que j’appréciais ce moment, que j’imaginais parfaitement ce qu’elle me décrivait et avec force détails je lui avais fait part de l’état indécent dans lequel mon membre se trouvait alors. J’avais accompagné ses gestes de mes mots et l’avais guidée de la manière la plus précise possible jusqu’à l’entendre éprouver le plus vif des plaisirs. Au détour de notre conversation, nous dévoilant toujours plus, nous avions aussi évoqué des situations qui nous avaient particulièrement excités et quelques unes de nos plus belles expériences.

 

J’avais tenté de moduler le volume de ma voix en fonction du vrombissement du car. J’avais espéré un moment qu’il recouvrirait les mots crus, les suggestions salaces et les remarques obscènes à haute teneur en stupre qui sortaient de ma bouche, mais je m’étais vite aperçu qu’autour de moi plus personne ne prononçait un seul mot et qu’en vitesse de croisière, un diésel récent et bien entretenu produisait finalement assez peu de décibels.

 

Devant moi, à quelques dizaines de centimètres de ma bouche se trouvaient les oreilles d’une très jolie fille blonde ornée de nombreux bijoux et à la peau dorée par le soleil du midi. En la voyant s’installer dans le véhicule, j’avais été fortement tenté de m’avancer d’un rang… Mais mon téléphone avait retenti à ce moment là.

 

Derrière moi, un vieux monsieur m’avait semblé dormir, et de l’autre côté du couloir un couple de gens âgés se laissait tranquillement transporter. La plupart des autres voyageurs m’avaient semblé être des retraités en transit vers une hypothétique ville d’eau. J’ai espéré qu’ils soient tous un peu sourds.

 

Même si mes mots n’étaient pas tous clairement parvenus jusqu’aux oreilles de mes voisins de fortune, la tonalité de ma voix, mon attitude et le plaisir manifeste que je prenais à échanger au téléphone ne devait laisser aucun doute sur la substance de notre conversation.

 

Quant à la jolie jeune femme blonde et bronzée, elle n’avait pas perdu une seule seconde de notre échange. Elle a croisé mon regard d’un air mi-troublé mi-effrayé en récupérant prestement ses bagages.

 

J’aurais aimé pouvoir la rassurer. Mon collègue m’attendait déjà sur le parking. Elle n’oubliera pas son voyage de si tôt…

 
 
 
 
 
 
 
© DGC 09 2007
illustration : Royo
Par E-Lover - Publié dans : Cinq sens et quelques autres
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Mercredi 29 août 3 29 /08 /Août 22:27
 
« Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises »
 
(JB Clément, F Lemarque)
 
 
 
 
 

Un homme a rendez-vous avec une femme.

Ils se parlent au téléphone.

Ils doivent se rencontrer pour la première fois dans moins d’une semaine.

 

Il doit passer quelques heures dans une grande ville, pour son travail. Elle a décidé de venir à sa rencontre parce qu’elle doit rendre visite à sa sœur. Leur rencontre est clandestine. Il est marié, elle aussi. Ils ont tous deux des enfants.

 

Ils ont fixé leur rendez-vous à l’arrivée de son train. Il lui a indiqué l’horaire et le numéro de son train. Elle lui a dit qu’elle espérait une rencontre très sensuelle, très charnelle parce qu’il lui plait beaucoup.

 

Il est très attiré par les femmes comme elles, les femmes qui affirment leurs désirs en parlent librement et osent les vivre. Plusieurs fois au téléphone elle s’est amusée à l’exciter. Elle lui disait qu’elle se masturbait en lui parlant, qu’elle se caressait, qu’elle s’enfonçait des doigts ou qu’elle utilisait son gode. Il aime bien son audace.

 

Dans quelques jours ils se verront, seulement pour quelques heures, très rapidement. Il ne veut surtout pas la décevoir. Il aurait aimé passer un peu plus de temps avec elle, lui faire longuement l’amour, prendre le temps de la connaitre physiquement. Mais ce rendez-vous rapide a aussi quelque chose d’excitant par sa brièveté.

 

Il pense à leur rencontre. Il lui proposera de l’emmener dans une luxueuse brasserie. Elle attendra qu’il la baise dans les toilettes. Elle lui a dit que c’était ce qu’elle voulait. Il a visionné la scène plusieurs fois.

 

Il ne s’est pas masturbé depuis quatre ou cinq jours, depuis qu’ils ont décidé de se rencontrer. Il lui a dit qu’il se réservait pour elle. Mais chaque nuit il a des érections très intenses et cela le réveille.

 

Il imagine les premières secondes de leur rencontre. Il a envie d’être très direct et très provocant avec elle. Il a envie de la surprendre, de la déstabiliser pour l’exciter très vite. Il a envie de la traiter comme un objet sexuel. Il sait que c’est ce qu’elle attend de lui. Il lui a demandé de venir vêtue d’une manière très féminine, mais elle a le choix de ses vêtements.

 

Il imagine les premiers regards, leurs bouches qui s’approchent, à peine quelques mots, l’émotion dans la gorge et son ventre qui brûle, sa main qui glisse sous sa robe pour s’assurer de son désir. Comme il l’espérait elle n’aurait aucun sous vêtement. Il glisserait un ou deux doigts dans son sillon humide et les porterait à sa bouche pour gouter immédiatement son goût de femme.

 

Ils iraient s’asseoir pour boire un verre. Il lui demanderait de poser son sexe nu sur la surface lisse d’un fauteuil de cuir. Ils trinqueraient à leur rencontre et aux joies de l’amour puis il lui demanderait de l’accompagner dans les toilettes des femmes.

 

Il la baiserait par derrière en retroussant sa robe noire. Elle aurait un genou plié sur la cuvette. Il se régalerait du contraste de sa peau blanche et du tissu sombre. Son pantalon serait baissé en accordéon et sa chemise ouverte. Elle retiendrait ses cris avec difficulté. Il imaginerait une autre femme se branlant l’oreille colée à la cloison dans la cabine voisine.

 

Il pense comme elle qu’il devrait décaler son retour de quelques heures. Ils pourraient passer la nuit ensemble à l’hôtel. Il prétexterait un retard de train ou un rendez-vous imprévu.

 

Finalement ils décident qu’ils devraient passer la nuit ensemble. Leur rendez-vous est fixé au même endroit et à la même heure mais ils peuvent envisager de passer la fin de la journée et la nuit ensemble. Ils sont impatients.

 

A son travail, elle s’enferme dans les toilettes et lui envoie une photo de ses seins sur son téléphone. Il la trouve très excitante. Ses seins sont gros. Il a envie de les toucher, de les lécher.

 

Le lendemain elle ne répond pas à son message. C’est le week-end. Elle doit être occupée par sa famille. Il se dit qu’elle doit peut-être s’amuser un peu à le faire attendre pour se faire désirer et stimuler son envie. Mais ce n’était pas vraiment nécessaire. Il s’inquiète et se demande si son mari aurait découvert ses projets.

 

Il recherche quelques adresses d’hôtels et se renseigne sur les horaires de voyage. Après un jour et demi de silence, elle le rappelle. Son petit garçon est hospitalisé et elle ne pourra pas le laisser seul. Quelques détails attestent de sa bonne foi.

 

Ils sont déçus mais ils savent qu’ils auront d’autres occasions de se voir. Ils ne ressentent pas d’amertume. Ils vont continuer de dialoguer avec beaucoup de plaisir.

 

Ils étudient attentivement leurs agendas. Quelques semaines plus tard, ils pourraient s’organiser pour se voir.

 

Pendant son voyage il se met à réfléchir. L’histoire du petit à l’hôpital sonnait vrai mais une femme comme elle sait mentir comme personne. Elle masque à son mari les aventures qu’elle a avec des hommes. Elle entretient des relations passionnelles avec quelques amants réguliers sans que nul ne la soupçonne dans sa famille ou dans son entourage professionnel. Elle sait magnifiquement cacher son jeu.

 

Et si elle lui faisait croire qu’elle ne viendrait pas au rendez-vous pour mieux lui faire la surprise de l’accueillir ?

 

L’hypothèse le réjouit. Il sait qu’une femme comme elle a le caractère et l’aplomb nécessaires pour oser monter un tel scénario. Les risques sont infimes puisqu’ils avaient parfaitement préparé leur rendez-vous.

 

Il se reprend en se disant qu’il prend ses désirs pour la réalité. Il est presque arrivé. Il oscille, tenaillé entre la peur d’être déçu et le désir intense de rencontrer cette femme espiègle et sensuelle.

 

Il descend du train et remonte le quai le cœur battant. Sera-t-elle là ?

 
 
 
 
 
 
 
© DGC 08 2007
illustration : Serpieri
Par E L - Publié dans : Exercice de style
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Dimanche 26 août 7 26 /08 /Août 21:40
 

« La beauté est un miracle de l’instant. »

(Hafid Aggoune Quelle Nuit sommes-nous ?)
 
 
 
 

_ Tu frémis, lui dit-il, je sens tout ton corps s’émouvoir. Ton ventre se colle à mon ventre. Ton cœur bat très fort.

 

Il sentait aussi sa poitrine se presser contre son torse, ses mains caresser la peau de son dos, de ses reins. Ses mains fouillaient ses cheveux, sa bouche cherchait son cou. Son nez s’emplissait de ses odeurs de demoiselle. Ses lèvres cherchaient son visage.

 

_ Je te sens incroyablement vibrante, ajouta t-il, j’aimerais tant voir les signes de ton trouble sur ton visage et dans ton regard. Je suis sur que c’est un merveilleux spectacle.

 

_ Il ne faut pas que tu me regardes dans les yeux, lui dit-elle, tu vas vouloir m’embrasser.

 
 
 
 
 
© DGC 08 2007

illustration : coll pers (sucre Largo)

Par E L - Publié dans : Polyamour
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Mercredi 22 août 3 22 /08 /Août 16:10
 
« Gourmandise, paresse, luxure : ce sont les trois vertus cardinales,
les vertus de la Fête. Le Paradis sur terre. » (Jean-Louis Bory)
 
 
 
 
Elle se cueille au verger quand sa peau a rougi
Grimpez donc dans l’arbre, remplissez le panier
N’en laisseront queue d’une, les merles et les pies !
 
Robes colorées des cueilleuses au soleil éblouissent
Son jus vous coule le long des mains, entre les doigts vous glisse
Pulpe sucrée collée aux lèvres si vous n’y prenez garde
 
Ce petit fruit fragile si lisse et si gourmand
Se glisse nonchalamment quand revient le printemps
Entre lèvres impatientes des nouveaux amants
 
Elle est de celles dont la couleur vous met l’eau à la bouche
Son succulent nectar ravira vos papilles, enchantera votre gorge
Elle est de celles dont les odeurs vous ouvrent l’estomac
 
Le genre de fruit moelleux à mordre à même la bouche
Ses saveurs divines cascadent et dégoulinent
Le genre de guigne pulpeuse à lécher à pleine peau
 
Ses courbes et ses volumes vous incitent à la gourmandise
Vous en ferez une orgie, vous risquerez l’indigestion
Pour un glouton qui veille, quelle tentante friandise !
 
Sous sa chair craquante se cache son noyau
Petite graine délicate qu’il ne faut pas croquer
Offrira ses saveurs quand vous la sucerez
 
 
 
 
 
 
 
© DGC 08 2007
illustration : Miralles
 
Par E L - Publié dans : Portrait de muse
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Jeudi 9 août 4 09 /08 /Août 11:19
 
  
« …je trouve que cette qualité est assez rare chez un homme.
 On parle souvent de machisme,
 mais la virilité est beaucoup plus belle. »
(LGe entretiens privés )
 
  
 
Un des plus beaux compliments que l’on m’ait jamais adressé faisait allusion à ma virilité, ce mot que je m’emploie presque jamais tant il renvoie à l’image prétentieuse de l’homme conquérant, dominateur et guerrier que je déteste tant.
 
Pourtant je me suis sentit très flatté par ce terme. Il venait d’une personne qui savait qui j’étais, qui connaissait mon attitude envers les femmes, et elle ne se méprenait pas sur mon caractère.
 
Je nourris un lointain complexe d’infériorité à cause de mon passé sportif. L’esthétique et les valeurs machistes de la force et de la brutalité y étaient largement répandues, même dans un sport comme le ski alpin où les qualités techniques et psychologiques sont plus importantes que la pure force musculaire des coureurs.
 
Du côté des brise-fers
 
Je ne me suis jamais senti particulièrement viril. J’ai une musculature assez peu développée, une ossature plutôt fine, une force très moyenne. Voilà pour le physique. Psychologiquement je ne me situe pas non plus du côté des brise-fers ou des bagarreurs et j’ai horreur de toutes les formes de violence. Bruce Willis m’a toujours fait marrer, et je ne parle pas de Schwatzy… Sexuellement j’ai toujours eu une préférence pour les joutes d’égal à égale, même s’il m’arrive de m’aventurer sur les terrains de jeux de la domination et de la soumission. J’éprouve autant de plaisir à guider qu’à me laisser surprendre. (Je lancer un appel au passage : peu de partenaires ont su pleinement exploiter cette tendance chez moi…)
 
Donc s’il y avait bien un adjectif auquel je ne pensais pas pour me décrire, c’était bien viril. Comment a-t-elle pensé à ce qualificatif à mon sujet ? J’ai été masculin à son contact, il n’y a pas de doute à ce sujet. J’ai du faire preuve d’une certaine masculinité, probablement. A-t elle trouvé que je bandais bien en glissant mes mains sous ses vêtements ? Peut-être… J’espère… !
 
Guider et mener
 
Plus tard elle m’a dit qu’elle définissait la virilité comme la capacité d’un homme à guider, à mener une femme.
Dans ce cas, je comprends un peu mieux ce qu’elle a voulu dire. J’ai un réel plaisir (et probablement certaines dispositions) à guider une femme lorsqu’elle s’offre à moi, mais je n’exerce pas cette capacité de manière systématique. Le rôle d’initiateur me plait beaucoup. Il est pour moi jubilatoire de guider, d’accompagner, de conseiller une compagne qui me fait l’honneur de m’accorder sa confiance pour progresser sur les chemins du plaisir…
 
Et vous, quelle est votre définition de la virilité ?
 
 
 
© DGC 07 2007
Illustration : DGC collection privée
 
Par E L - Publié dans : Short cuts
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Dimanche 29 juillet 7 29 /07 /Juil 11:50
 
 
Dieu est le possible qui réside au-delà de l'actuel.
Dieu n'existe pas. Dieu est une création car l'éternité ne suffit pas.
Henry Miller : Lettres à Anaïs Nin
 
 
 
 
Il est deux heures du matin. Je rentre d’une séance de travail en taxi. J’indique l’adresse. Le chauffeur entame la conversation.
 
Pondichéry
 
J’apprécie ce genre de dialogue. Un quart d’heure au milieu de la nuit pour faire connaissance, pour se confier ou pour échanger le plus librement du monde avec quelqu’un qu’on ne reverra sans doute jamais. Cette une occasion intéressante à saisir.
 
Une autre fois j’avais parlé avec un chauffeur d’origine indienne. Il était né à Pondichéry, un ancien comptoir colonial français. C’était passionnant de l’écouter évoquer cette ville exotique tout en commentant les aspects modernes de notre capitale.
 
Cette fois-ci le type avait le profil du parfait immigré maghrébin, âgé d’une cinquantaine d’années, simple et jovial. En voyant mon sac il m’a demandé quelle sorte de travail j’exerçais.
 
- J’écris, lui réponds-je simplement, je suis rédacteur.
- Ah oui ? Me demanda t- il, dans quel domaine ?
 
Génial, pensais-je, j’ai surement à faire à un amoureux de la littérature.
 
- Principalement deux domaines, fis-je sans détour : la religion d’une part, et l’érotisme d’autre part.
- C’est très différent, rétorqua t-il un peu surpris.
 
J’annonce rarement à une personne que je rencontre pour la première fois les deux faces de mon activité d’écriture. Par habitude, par cette peur stupide de mettre mes interlocuteurs mal à l’aise. Et puis je n’aime pas m’expliquer, je déteste me justifier. Par crainte de leurs jugements aussi. Pourtant c’est tellement évident pour moi. J’ai depuis bien longtemps réalisé qu’il s’agissait de la même démarche, du même mouvement.
 
Aimez-vous les uns les autres
 
Comment allais-je pouvoir lui faire comprendre, alors qu’il commençait à vouloir me signifier qu’il était musulman et qu’il avait l’esprit tolérant, que d’une part j’étais athée jusqu’au bout des ongles et que ça ne m’empêchait pas d’écrire des bouquins lus par des dizaines de milliers de cathos de toutes tendances et que d’autre part, j’écrivais des nouvelles, des articles et des poèmes qui parlent parfois crument de l’amour physique, et que dans les deux cas j’avais le sentiment d’apporter ma contribution au monde qui m’entourait.
Mieux : que mes réflexions d’ordre sensuel peuvent nourrir ma compréhension de l’idée de Dieu chez les croyants, et inversement, que ma connaissance de la spiritualité enrichissait mon rapport à l’érotisme.
Pire : que je ne me sens jamais aussi motivé par l’écriture érotique qu’après avoir développé et mis en forme un chapitre sur la prière ou la miséricorde.
 
Il m’aurait fallu un peu plus d’un quart d’heure et je n’aurais sans doute pas réussi à lui expliquer que les valeurs religieuses telles qu’elles étaient évoquées dans les chapitres que je rédigeais frisaient souvent la remise en cause intégrale de l’institution de l’Eglise, et que l’érotisme tel que je l’abordais, par l’écriture et dans ma vie personnelle se voulait avant tout un hommage aux joies de l’amour, à la beauté des femmes et aux instants magiques de la rencontre et que tout cela n’avait rien d’incompatible avec la célébration de Dieu. J’aurais aimé lui dire que quelques unes de mes muses les plus dévergondées étaient croyantes et pratiquantes.
 
Il m’aurait fallu un peu plus d’un quart d’heure pour tenter de lui expliquer que j’étais capable de comprendre les valeurs et les règles de la religion catholique qui a modelé ma culture, jusqu’à m’en faire le porte-parole, sans pour autant y adhérer.
 
Il m’aurait fallu du temps pour lui dire que je déteste les religions parce qu’elles oppriment les individus mais que mon idée du sacré était peut-être la même que la sienne.
 
Il m’aurait fallu plus longtemps pour lui dire que nos complexités et nos contradictions constituent notre richesse, que nos doutes sont ce qu’il y a de plus fécond, de plus vivant, et que ceux qui prétendent connaitre la vérité, surtout si elle est révélée, sont généralement du coté des oppresseurs de la pensée, de l’imagination, de la liberté et du plaisir.
 
Il m’aurait fallu longtemps pour lui dire qu’en mettant mes modestes compétences littéraires au service d’un prêtre dont le discours retentit jusqu’au Vatican, j’étais aussi un grain de sable supplémentaire qui pouvait user un peu plus vite les rouages des rigidités et des traditions.
 
Dieu est amour
 
J’aurais aimé lui dire que je rêvais de voir s’écrouler les églises parce que je crois que les plus beaux temples sont les désert, les forêts, les océans, les montagnes… Mes seules chapelles seraient les palais d’opéras, les écoles de danse, des ateliers de peintres, les musées de sculptures... Mes prêtres seraient poètes ou conteurs, ma bible serait le Kâma-Sûtra et mes sœurs de foi seraient des muses lubriques et infidèles.
 
Je me surprenais spéculer intérieurement. Il aurait fallu entonner une prière sur un mode ordurier et blasphématoire. « Je boirais au calice au creux des cuisses ouvertes des dames concupiscentes. Elles communient au foutre chaud qu’elles lampent à ma source. Ma plus belle prière est une nuit de débauche. Des sept vertus capitales, la luxure est cardinale… » Pur exercice de style.
 
Il aurait fallu que je puisse franchir les murailles de ses a priori pour lui faire concevoir que la religion lorsqu’elle est bien comprise vise simplement à mieux vivre ensemble et que ma vision de la sensualité vise, avec une immense prétention, à montrer une voie plus libre, plus épanouie, et plus paisible dans les rapports entre les sexes et entre les êtres.
 
J’étais trop fatigué alors je me suis tu. J’ai hoché du chef en écoutant que le prophète voulait que les femmes soient respectées… Il nous aurait surement fallu un très long voyage.
 
 
 
 
 
© DGC 07 2007
Illustration : Ecole des beaux arts
 
Par E L - Publié dans : Polyamour
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Mardi 24 juillet 2 24 /07 /Juil 17:08
 
 
Savoir partager son temps, c'est savoir jouir de la vie.
(Baltasar Gracian Y Morales)
 
 
 
 
Il est des moments compromettants. Il est des gestes qui nous impliquent et nous engagent. J’ai longtemps cru que la rencontre charnelle d’un homme et d’une femme définissait l’apogée de la compromission. Je me trompais.
 
Entrer sensuellement au contact de la peau, de l’odeur, du sexe de l’autre, faire l’amour et coucher avec une personne est quelque chose d’excessivement compromettant seulement dans la mesure où les deux partenaires s’harmonisent, s’écoutent dans leurs désirs, partagent véritablement les moments qu’ils se donnent, sans autre but que le plaisir donné.
 
Si la notion d’infidélité pouvait avoir un sens pour moi, ce serait sans doute celle ci : cette communion des sens et des âmes d’où surgissent les plus belles émotions. S’ouvrir corps et âme à l’autre, se donner sans limites, sans calculs, être entièrement présent à l’autre, baisser les armes sans craindre de décevoir ou d’être jugé, accepter d’appartenir à l’autre, ne serait-ce que pour quelques heures. Voilà qui me parait compromettant.
 
Déshabillage
 
Parfois pourtant, il n’est nul besoin de déshabillages ou d’effleurements pour être totalement compromis. Il est de simples et profonds baisers qui disent plus long qu’une nuit d’amour, que la plus fougueuse des étreintes. Il est des regards si sincères qu’ils nous impliquent jusqu’aux tréfonds de notre moelle, des sourires attendris qui vous compromettent jusqu’à la fin de vos jours, des gestes si vrais et si beaux qu’ils vous engagent plus qu’un mariage. Des âmes si élégantes qu’elles entrent en vous par effraction pour ne pas vous déranger.
 
Si l’infidélité avait eu un sens dans ma morale, elle aurait pu appréhender les actes que nous vivions dans ces instants volés et provoquer en moi des sensations de culpabilité, de remords, voire de déséquilibre.
 
Il n’en a rien été, bien au contraire. Cette fusion, cette amitié sensuelle, cet amour amical qui n’espère rien d’autre que le plaisir partagé et la beauté de l’instant a comblé nos esprits et nos corps du plus pur et du plus savoureux des souvenirs. Nous nous sommes dits au revoir, riches de cette certitude infiniment réconfortante qu’il était possible, entre deux êtres sur cette terre, d’être entièrement ensemble et de partager. Sans souffrir, sans promesses inutiles, sans mensonges et sans projets, sans nécessairement parler d’amour.
 
Juste s’ouvrir et se donner. Etre ensemble. Se compromettre.
 
 
 
 
© DGC 07 2007
Illustration : F Perez
 
Par E L - Publié dans : Toucher les étoiles
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Dimanche 15 juillet 7 15 /07 /Juil 17:39
Vous connaissez le principe : un(e) amie vous passe le flambeau et vous voilà obligé de répondre à des questions que vous ne vous seriez jamais posées. Il s’agit alors de briller par son impertinence, son originalité ou sa grossièreté, selon le style ou l’humeur de chacun. J’avais pour habitude de ne jamais répondre à ces questionnaires… jusqu’au jour où l’Impératrice m’a tagué : « Avouez 7 de vos secrets.  »
 
Voici donc mes aveux
 (l’un d’eux au moins est faux)
 
1 TV : J’ai déjà regardé Desperate housewives en buvant de la bière. La rousse perverse m’excite plus que la blonde pulpeuse.
2 Larmes : J’ai pleuré à la naissance de ma fille. Je n’ai pas pleuré à la mort de mon père.
3 Drogue : Après ma carrière sportive, j’ai été toxicomane. J’ai du suivre une cure de désintoxication suite à l’agression d’une copine dealer et une condamnation avec sursis.
4 Famille : Je n’ai jamais voulu d’enfants, c’est elle qui a insisté. Je n’ai jamais voulu me marier, c’est elle qui a insisté.
5 Fashion : Il y a quelques années, j’ai porté un blouson de cuir à franges. Mais je jure que je n’ai jamais acheté un seul disque de Johnny.
6 Nature : J’ai découverte le naturisme avec ma femme, on avait 17 ans tous les deux. On ne pensait pas encore au mariage.
7 Religion : En dehors des aventures scabreuses et libertines que vous pouvez lire par ici, j’écris les livres d’un prêtre qui vend des best-sellers.
 
Inutile de me torturer pour savoir le vrai du faux… je ne parlerai qu’en présence de mon avocate.
…et je passe le flambeau à 7 pauvre âmes, puisque c’est la règle ! Marion, Kiki, Marie, Multi-Sourire, Une Passante, Six et Perséphone. Désolé… accrochez-vous les filles ! Avouez-nous vos pires secrets !
 
Illustration : Sorayama
Par E L - Publié dans : Message au visiteur
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Samedi 14 juillet 6 14 /07 /Juil 17:42
 
 
Les serments d'amour m'irritent, Se plaignait la marguerite.
 Aussitôt que débute une affaire sentimentale, J'y laisse tous mes pétales.
 Georges Brassens «  Discours des fleurs »
 
 
 
 
Elle portait ce jour là une jupe de satin
Dévoilant ses genoux et même davantage
J’ai demandé sa main
 
Il y avait dans ses yeux un petit un air coquin
Sa bouche était gourmande, et ses cheveux défaits
J’ai demandé sa main
 
Sa grâce était féline, ses gestes féminins
J’imaginais déjà ses dentelles en dessous
J’ai demandé sa main
 
J’ai senti sur la peau de son cou le parfum
Son langage choisi, ses hanches arrondies
J’ai demandé sa main
 
Au fond de l’ascenseur, elle m’a montré ses seins
Ses épaules étaient rondes, ses paupières maquillées
J’ai demandé sa main
 
Elle éveillait en moi un coté libertin
Ses chaussures élégantes, ses décolletés profonds
J’ai demandé sa main
 
Perdition dans ses draps jusqu’au petit matin
Elle violait mes secrets dans ses jeux de miroirs
J’ai demandé sa main
 
Amant fou de con corps, de son cul, de ses reins
Volumes harmonieux et postures indolentes
J’ai demandé sa main
 
Elle aimait se donner dans les bus, dans les trains
Les transports de nos sens ou le coup de la panne
J’ai demandé sa main
 
Elle a trouvé en moi l’espiègle, le lutin
Nos réveils langoureux, nos siestes crapuleuses
J’ai demandé sa main
 
J’allais rendre les armes, je n’espérais plus rien
En noble cavalière, elle m’a donné sa main
Et je l’ai mise dans mon caleçon.
 
 
 
 
 
© DGC 07 2007
illustration : Sandokan
Par E L - Publié dans : Arabesques
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Mercredi 27 juin 3 27 /06 /Juin 16:18
 
« Les meilleures choses ont besoin de patience. »
(Jean Anglade : Le Temps et la paille)
 
 
Nous savions pourquoi nous étions ensembles. Pas le moindre doute de ce côté-là. Derrière la vitre de l’hôtel tu surveillais ta montre. J’étais en retard.
 
Le détour par le centre ville, la recherche d’un fleuriste en milieu de matinée, les camions du marché… j’aurais du penser à autre chose. Très mauvaise idée.
 
Tu voulais me faire passer par la sortie de secours. Manque de chance, c’était bloqué. Sécurité, verrouillé : pas moyen de passer. J’aurais aimé le côté clandé.
 
Passer par l’accueil, se marrer du regard semi-goguenard semi-envieux des résidents qui voient passer la pensionnaire en thalasso venue accueillir son amant de passage, pas sage du tout.
 
Toi splendide de la tête aux pieds, moi pas très frais après les kilomètres. L’effet aquarium derrière la vitre. La sortie de secours pour l’urgence de nos désirs.
 
Première apparition depuis le chemin de graviers du parking. J’hallucine. A la fenêtre de ta chambre, ton sourire surdimensionné.
 
 
Le couloir et on entre.
 
La clé qui tourne, premier face à face en solo. Vertige vertical en duo. Quelques mots presque en trop. Laisser jouer la synchro. Rester présent et savourer l’instant. La conscience que tout cela ne se reproduira jamais plus.
 
Premiers instants sacrés de la rencontre, sacrément géniaux. Les émotions en avalanche, et ma main sur tes hanches.
 
Nos regards qui se cherchent, nos corps qui s’appellent. J’aimerais que cette seconde dure un siècle. Suis-je trop civilisé ? Je vois que tu n’attends rien d’autre qu’un baiser. Tu veux que je te touche. C’est à moi d’ouvrir le feu ?
 
Je recule encore quelques minutes devant l’urgence de tes envies. Nous sommes en vie. Plus vivants que jamais au cours de notre vie.
 
Je te parle comme tu te donnes, comme tu t’abandonnes. Besoin de temps mais c’est tentant. Je ne vais quand même pas te sauter dessus. On est ensemble depuis dix minutes.
 
Pourtant je te connais très bien… Je connais tes rêves, tes attentes et tes projets. Je sais. Je crois savoir. Je suis trop civilisé.
 
Je me surprends à imaginer que tu aurais aimé que je te renverse, que je te colle au mur, que j’arrache ta robe, que je te trousse sans attendre sur le bord de la table, que je te mette la main dans la culotte en te roulant une pelle qui n’en finirait plus. Attends encore un peu…
 
Tu attendais que je me colle à toi et que je t’écrase les seins, que je t’écarte les cuisses sans prononcer un mot. Tu avais surement raison. On ne se voyait que pour ça après tout.
 
 
Tu t’es donnée mais je t’ai pas prise.
 
J’ai préféré prendre le temps de te parler, de te regarder délicatement, de t’écouter, de te caresser timidement, de te dire la joie de te rencontrer.
 
Tu t’étais parfumée, tu t’étais préparée, tu étais reposée. Peut-être même que tu t’étais touchée pour t’échauffer en m’attendant. Qu’aurais-je pu espérer de mieux ?
 
Ma bite a parlé après mon cerveau. Trop éduqué sans doute. J’aurais éprouvé autant de plaisir à faire ta connaissance qu’à te baiser savamment. Presque.
 
Alors nous avons pris le temps d’aller déjeuner. Avons-nous voulu reculer devant l’obstacle, par crainte de briser l’élégance de nos rapports ou voulions-nous cultiver l’art de l’attente ? Nous savions la trivialité du choc des corps. Le sexe comme rencontre du divin et du chaos.
 
Tu commençais à comprendre que j’étais l’adepte fervent du désir consommé, du préliminaire à prolongation, de l’attente mijotée, du passage à l’acte tarabiscoté, de l’éveil des sens à retardement, de l’envie d’attendre encore un moment.
 
Je savais pertinemment qu’à partir d’une certaine limite les effets risquaient de s’inverser. Le souffle pouvait s’envoler, notre désir pouvait s'émousser et l’attente pouvait finir par t’exaspérer.
 
L’œil aux aguets, devinant le moment opportun, j’ai su qu’il fallait stopper là. L’instant était parfait. D’une phrase soupesée, j’ai déclaré ouvertes les hostilités.
 
 
 
 
 
 
 
© DGC 06 2007
illustration : Manara
 
Par E L - Publié dans : Très en vie
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Ames sœurs

On parle volontiers d’âmes sœurs lorsque deux personnes éprouvent le sentiment d’être félins pour l’autre. La recherche amoureuse est bien souvent énoncée comme la recherche de l’âme sœur pour désigner l’entente idéale. Tout comme il y a des fratries plus ou moins nombreuses on peut avoir plusieurs âmes sœurs, successivement ou simultanément.

 

Baisouille

Action de bisouiller en vue de baiser un(e) partenaire timide. "Charles baisouillait fréquemment ses copines de classe lors des séances de cinéma du mercredi." (Omar de Monbrac, Chroniques des salles obscures).

 

Cunibranlage

Pratique sexuelle à deux partenaires, ou plus, visant à synchroniser les mouvements des langues dans les con et les rythmes des mains sur les queues, dans le but de provoquer un orgasme généralisé.

 

Desirium

Contraction latine de délirium et desirus. Terme utilisé en médecine lors du traitement des affections nerveuses des individus rendus fébriles dans l’attende d’un rendez-vous galant. Octavia fut atteinte de desirium en reposant la lettre de son amant Marcus. Submergée par son désir, son cœur palpitait et elle fut prise de brèves convulsions.

 

Exhinibition

Selon la définition d’Albert de Monchibre, (Mon vit, mon œuvre) l’exhinibition est l’art de demander à sa bien aimée de montrer son entrecuisses là où c’est interdit : dans les cimetières, au passage clouté, devant le Ministère de l’intérieur… afin qu’elle prenne plaisir à franchir les interdits en toutes occasions.

 

Foutrager

Manière peu élégante d’honorer outrageusement sa concubine en éclaboussant ce qui n’a pas besoin de l’être (son livre de chevet, sa trousse à maquillage, ses plantes vertes…)

 

Gorger

Le terme gorger a été mis à jour lors de la découverte d’un ouvrage antique sauvé des ruines de Pompéi. Le manuscrit richement illustré était un livre de recettes amoureuses destiné aux pensionnaires des lupanars. Il désignait tout autant le geste consistant à faire glisser un membre masculin profondément dans sa gorge que l’augmentation en volume dudit membre sous l’effet de la caresse prodiguée.

 

Hammasexualité

Pratique sexuelle consistant à se rendre dans un hammam et à profiter de la vapeur pour enfiler un doigt incognito dans sa voisine ou dans son voisin, selon.

 

Intelligence intuitionnelle

Contrairement à l’intelligence dite logique ou rationnelle, l’intelligence intuitionnelle permet à ceux qui en disposent de comprendre rapidement leurs semblables. Par exemple, l’II permet de rentrer dans l’esprit du sexe opposé sans même avoir à y penser, ce qui permet un gain de temps appréciable lors d’une discussion.

 

Jusqu’au bitistes (les)

Mouvement social de la fin du XXème siècle défendant une pratique du coït consistant à bourrer jusqu’au bout, c'est-à-dire jusqu’à l’épuisement complet des partenaires. Son leader Jules Turgessant est mort d’une embolie cérébrale au cours d’une banale course à pied au bois de Boulogne.

 

Klito sutra

Ouvrage antique de référence sur l’art d’astiquer le clitoris. Le lecteur y trouve 671 façons de faire durcir et dresser le précieux organe féminin à l’aide d’un doigt, d’un genou, d’un pénis, d’une langue et de divers légumes de saison.

 

Lassivitude

Phénomène bien connu de tous les sportifs lorsqu’après une séance d’activité physique longue ou intense, au lieu de se sentir épuisé, le désir sexuel paradoxal particulièrement fort se manifeste. Il faut alors rapidement sortir de la douche et rappeler son (sa) partenaire de jogging ou d’escalade.

 

Manuel

Sous peine de se voir rabroué, le gentleman prévoyant consultera son Manuel de savoir vivre et de savoir foutre avant de s’approcher d’une gente demoiselle disposée à lui accorder ses faveurs.

 

Notre Pervers (le)

Prière des muses bien connue en pays Gaulois.

 

« Notre pervers qui êtes vicieux...

Que mon con soit salivé

Que les verges viennent

Que ma volonté soit fête

Sous la table comme aux pieux

Donne-nous chaque jour notre coït quotidien

Encourage nos turlutes

Car turlutons tous ceux qui nous ont enconnés

Ne nous soumets pas à l’abstinence

Et délivre-nous des mâles. »

 

 

Obsédoux

Penchant psychologique fréquent chez lez vieux veufs ayant encore la branche verte.

 

Priapisse

Discipline antique consistant à uriner en ayant le phallus en érection. Au XXème siècle de notre ère, la science a découvert que les champions de cet exploit possédaient une anomalie génétique et n’avaient donc aucun mérite.

 

Queue de cochon (la)

Lieu de débauche et de gourmandise bien connu des amateurs de bonne chair. Synonyme de bistroquet à foutre et de bar à pétasse (ne pas confondre avec le bar à touffes et le bar à gouines).

 

Roujouir

Certaines femmes rougissent dès qu’elles songent à jouir. D’autres rougissent quand elles ont joui. On dit que les rousses ont tendance à roujouir un peu plus vite que les brunes et ce n’est pas toujours faux. « Le devoir d’un homme galant est de savoir faire jouir et de faire roujouir sa partenaire. » (Casanova).

 

Sexercice

On parle de sexercice lorsqu’un initiateur donne un exercice érotique à son élève. Il est généralement destiné à lui permettre de découvrir une facette nouvelle de sa sensualité. Les muses du paradis connaissent ce terme depuis bien longtemps.

 

Tripoturer

Lorsque Jacques tripoturait Georgette de ses gros doigts rugueux de bucheron quinquagénaire, il avait tendance à la faire crier, mais pas seulement de plaisir.

 

Ustensensible

On trouve dans les tiroirs et les placards des cuisines toutes sortes d’objets pouvant servir d’ustensensibles lorsque monsieur est parti jouer à la pétanque et que madame a des idées.

 

Vulvérable

On dit de la femme qu’elle est vulverable lorsqu’au milieu de son cycle, elle ressent un impérieux besoin de se faire vulverer dans le but de se reproduire.

 

Watergons

Contraction grossièrement codée de l’expression : « Rejoins-moi dans les waters du wagon ». Ces lieux sont bien connus pour être les seuls lieux intimes des Trains à grande vitesse. Je conseillerai tout particulièrement ceux qui se trouvent à l’avant des voitures de la première classe du Paris-Marseille, réservés aux handicapés. Penser à vérifier qu’aucun paraplégique ne se trouve dans la rame (Si tu niques dans mon water, tu niques mon handicap).

 

X’citation

Citation trouvée dans un film X. Marc dit soudain à Carla : « Crache ton chewing-gum et mordouille-moi la hampe, je crois qu’elle commence à ramollir un peu. »

 

Yop

Substance blanchâtre bien connue des adolescents.

 

Zouave

Corporation de joyeux foutriquets aptes à la zoie en toute circonstance. Syn. : Zubial ; Zêbre ; Zigoto.

 

 

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